Belgique
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a dénoncé mardi les violences "injustifiables" perpétrées à Moura en mars 2022 par les forces maliennes et le groupe Wagner contre les populations civiles et documentées dans un rapport de l'ONU.
"L’Union européenne et ses États membres soutiennent depuis de nombreuses années le combat du Mali contre les groupes terroristes (...) Néanmoins, les violences perpétrées par les forces de l’État et des éléments du groupe Wagner contre les populations civiles, telles que documentées dans le rapport, sont injustifiables", soutient M. Borrell dans une déclaration publiée mardi soir à Bruxelles.
Ces violences "ne font qu’ajouter à la déstabilisation du Mali, et qu’aggraver les conséquences néfastes sur les pays voisins", a-t-il déploré.
"La lutte contre le terrorisme ne peut en aucun cas justifier des violations massives des droits humains", a-t-il averti en réclamant "une enquête judiciaire indépendante, impartiale, efficace et exhaustive".
"L’impunité doit être combattue avec sévérité et la plus grande urgence", a-t-il affirmé.
L'ONU a accusé vendredi l'armée malienne et des combattants "étrangers" d'avoir exécuté au moins 500 personnes en mars 2022, lors d'une opération anti-djihadiste à Moura, dans un rapport accablant du Haut-Commissariat aux droits de l'Homme.
Ce rapport est basé sur une enquête de la division des droits de l'Homme de la mission de Casques bleus déployée au Mali depuis 2013 (MINUSMA). Il a été dénoncé par la junte au pouvoir au Mali comme reposant sur un "récit fictif".
01:01
Niger : les avocats de Bazoum à la Cour d'Etat pour son immunité
01:02
L'armée malienne annonce la mort d'un haut commandant de l'EIGS
01:01
Brésil : funérailles des 9 migrants africains retrouvés morts en mer
Aller à la video
L'UE face au durcissement des mesures anti-migratoires
00:53
Mali : des dizaines d'otages de Bandiagara relâchés par des djihadistes
01:00
Mali : les partis politiques en Cour suprême pour annuler leur suspension