Ethiopie
Alors que la situation dans la région éthiopienne du Tigré s’aggrave au fil des jours, l’ONU s’inquiète de la situation, et redoute que le conflit continu de s’étendre au-delà des frontières.
Le conflit au Tigré, c’est des milliers de morts, des crimes sexuels de guerre, une crise alimentaire et près de 300 000 enfants en condition de malnutrition sévère. Au centre de ce drame, un conflit ethnique, mais aussi territorial, deux clans s’affrontent depuis novembre 2020, les rebelles tigréens affiliés au TPLF (Front de Libération du peuple du Tigré) et l’armée éthiopienne. L’élément déclencheur des violents combats se situe lorsque le Prix Nobel de la paix et Premier ministre Éthiopien Abiy Ahmed, a envoyé l'armée au Tigré pour destituer les autorités régionales issues du TPLF. Cette intervention répondait selon lui à des attaques contre des camps militaires fédéraux orchestrées par le Front de Libération du peuple du Tigré.
Au-delà de l’Ethiopie
À ce jour, le conflit a fait pas moins de 400 000 déplacés selon l’ONU et menace de se rependre dans les régions frontalières. La Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme Michelle Bachelet a déclaré lundi redouter une propagation du conflit dans la région éthiopienne du Tigré à toute la Corne de l'Afrique, accusant toutes les parties d'exactions. Ce conflit s'est propagé ces derniers mois aux régions voisines de l'Afar et de l'Amhara, et il "risque de s'étendre à toute la Corne de l'Afrique", a affirmé Mme Bachelet, lors d'un débat sur le Tigré devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU. De plus la haute responsable a appelé "toutes les parties à mettre immédiatement fin aux hostilités sans conditions préalables et à négocier un cessez-le-feu durable".
"Malgré la dynamique changeante du conflit, il y a eu une constante : des rapports multiples et graves de violations flagrantes présumées des droits humains, du droit humanitaire et du droit des réfugiés par toutes les parties", a-t-elle dit, en indiquant que "la souffrance des civils est générale et l'impunité est omniprésente".
"Au cours des derniers mois, les détentions massives, les meurtres, les pillages systématiques et les violences sexuelles ont continué à créer un climat de peur et une érosion des conditions de vie qui ont entraîné le déplacement forcé de la population civile tigréenne", a-t-elle ajouté.
La Haute-Commissaire a indiqué que des rapports continuent de faire état de détentions arbitraires à grande échelle de civils d'origine tigréenne, tandis que d'autres alertent sur le fait que des personnes de la même origine sont détenues en raison de leur ethnie.
Toutefois, Mme Bachelet a salué la coopération du gouvernement éthiopien avec l'enquête conjointe en cours du Haut-Commissariat des Nations unies et de la Commission éthiopienne des droits de l'homme, dont les conclusions doivent être publiées le 1er novembre.
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