Tunisie
Dans les ruelles de Tunis, les partisans d’Ennahda continuent à réagir suite au coup de force du président Kais Saied.
Si certains membres du parti tunisien considèrent ces derniers jours comme un retour à la dictature, d‘autres sont mitigés et rendent le parti responsable des multiples crises que traverse la Tunisie.
_"J'ai voté pour eux la première fois en pensant qu'ils allaient réparer le pays, que tout irait dans le bon sens, qu'ils allaient résoudre les problèmes."_s'est confié Taoufic ben Hmida, propriétaire d'un magasin de vêtements.
" Ils ont fait beaucoup de promesses, et en fait c'était des mensonges. Nous n'avons rien compris de ce qu'ils ont dit. Ils ne travaillaient que pour leurs intérêts personnels, rien de plus. " a ajoutéIsmael Mezir, résident de Tunis.
Dimanche dernier, M. Saied a limogé le Premier ministre Hichem Mechichi et suspendu le Parlement pour 30 jours. Mercredi, le président Kais Saied a ordonné une répression de la corruption visant 460 hommes d'affaires pour détournement de fonds présumé, une enquête sur le financement illégal présumé de partis politiques, dont Ennahdha est également en cours.
"S'il s'avère qu'Ennahda a violé la loi mais qu'ils ne présentent aucune preuve pendant ces trente jours, nous continuerons à voter pour eux. Mais s'ils ont volé, et qu'ils sont condamnés, je ne voterai plus pour eux. " a déclaréRadhi al-Chawich, propriétaire d'un café.
Le président Kais Saied a notamment suspendu le Parlement pendant 30 jours.
Le leader d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, a appelé à un "dialogue national" et à des élections législatives et présidentielles anticipées pour résoudre l'impasse qui dure depuis des mois entre M. Saied et le pouvoir législatif.
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