Bénin
Il a succombé à la tentation de la conservation du pouvoir alors qu’en 2016, il avait juré de ne faire qu’un seul mandat à la tête de son pays. Patrice Talon est candidat à sa propre succession lors de la présidentielle de dimanche au Bénin.
Un scrutin dont la légitimité est du reste déjà contestée. L’actuel président béninois est pour beaucoup sur un boulevard. Les dés seraient pipés d’avance. ‘’c'est la première fois que le pays organise une élection présidentielle comme celle-ci : pluraliste en apparence, mais sans choix en réalité", explique Expédit Ologou, politologue béninois.
Talon a su faire le ménage : les grandes figures de l'opposition sont en exil ou condamnées à des peines d'inéligibilité. Les autres ont vu leur candidature recalée par la Commission électorale victime de la loi sur le parrainage.
Seuls deux novices : les anciens députés Alassane Soumanou et Corentin Kohoué sont en lice. Ils tenteront de lui arracher les clefs du palais présidentiel. La partie septentrionale du pays manifeste contre cette confiscation de la présidentielle.
Le magnat du pétrole est accusé d’avoir entraîné son pays dans une sphère autoritaire. Talon peut brandir des résultats jugés positifs sur le plan économique.
Son a par exemple réussi à maintenir une croissance positive en 2020, la production de coton, une des principales ressources du pays, a fortement augmenté, la petite corruption a quasiment été éradiquée. Reste à sortir 38 % de ses compatriotes de la pauvreté.
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