Algérie
Des dizaines de prêtres et de fidèles se sont réunis mardi à Alger pour la messe d'adieu de l'ancien archevêque Henri Teissier. Décédé la semaine dernière en France à l'âge de 91 ans, il a été archevêque d'Alger de 1988 à 2008.
Mgr Teissier fut le témoin direct des atrocités de la "décennie noire" (1992-2002) qui a vu périr environ 200 000 personnes, dont de très nombreux civils, victimes d'attentats ou de massacres imputés aux groupes islamistes qui ont affronté les forces de sécurité. Parmi eux, 19 prêtres, religieux et religieuses du diocèse d'Alger, aujourd'hui béatifiés, ont été tués dans les années 1990.
Infatigable partisan de la coexistence, les gens de toutes confessions lui ont rendu hommage sur les médias sociaux, soulignant son amour de l'Algérie. L'actuel archevêque d'Alger, Paul Desfarges, l'a qualifié de tisseur de liens et de confréries. "Son corps et sa vie appartiennent à la terre et au peuple algérien", a-t-il ajouté lors de la cérémonie.
Né à Lyon, en France, où il est décédé, l’archevêque Henri Teissier a passé son enfance et une partie de sa jeunesse en Algérie. Il a choisi d'y rester après l'indépendance du pays en 1962.
L'ambassadeur d'Algérie en France, Antar Daoud, a déclaré la semaine dernière que le pays d'Afrique du Nord avait perdu "un de ses dignes fils".
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