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Cameroun : des combats ont empêché de voter dans une localité du Sud-Ouest

Cameroun : des combats ont empêché de voter dans une localité du Sud-Ouest

Cameroun

Soldats et séparatistes anglophones se sont affrontés quelques heures dimanche dans une localité du sud-ouest du Cameroun, y empêchant la tenue des élections législatives et municipales, selon des responsables locaux, un témoin et une ONG.

Aucun bilan n’a pour l’instant été rendu public.
Ces combats dans les deux provinces peuplées par la minorité anglophone, le Sud-Ouest et le Nord-Ouest, sont quasi-quotidiens, en particulier dans cette localité de Muyuka, un fief rebelle, mais c’est le premier et seul incident de ce type rapporté dimanche depuis l’ouverture des bureaux de vote.

“Il y a eu des échanges de tirs entre séparatistes et militaires”, a rapporté un témoin contacté par l’AFP par téléphone.

“J’ai appelé notre responsable à Muyuka et il a dit qu’il y avait eu des tirs tôt ce matin mais la situation est calme maintenant et les électeurs votent”, a affirmé en fin d’après-midi un cadre de la commission électorale dans la région du Sud-Ouest, qui a requis l’anonymat.

“Les sécessionnistes et les militaires se sont affrontés. Il n’y a pas d‘élection”, a dit à l’AFP un opposant candidat aux législatives dans la zone, sous couvert de l’anonymat.

Les échanges de tirs “ont débuté le matin et sont poursuivis au moins jusqu‘à 11 h 00 H”, a précisé un responsable d’une ONG de la région, contacté par téléphone.

“Il est effectivement constaté qu‘à Muyuka, il n’y avait pratiquement pas moyen de voter”, a admis une responsable de l’administration de la région qui n’a pas voulu être nommée.

“Quant aux tirs, il y en eu aussi à Buea (chef-lieu du Sud-Ouest), et à Kumba (Sud-Ouest) comme à Muyuka, mais je crois qu’il s’agit de moyens de dissuasion pour éloigner les sécessionnistes et éviter les affrontement”, a-t-elle toutefois minimisé.

La participation est très faible dans les zones anglophones, selon des témoignages et les constatations de correspondants de l’AFP à Buéa, qui est pourtant la ville où les combats sont les moins fréquents des deux régions, où le conflit a fait plus de 3.000 morts en trois ans et forcé à se déplacer plus de 700.000 habitants.

Les séparatistes avaient promis d’empêcher le scrutin.

AFP

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