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Côte d'Ivoire: une star du coupé-décalé convoquée pour avoir brandi une arme dans une vidéo

Côte d'Ivoire: une star du coupé-décalé convoquée pour avoir brandi une arme dans une vidéo

Côte d'Ivoire

Debordo Leekunfa, star du coupé-décalé, mouvement musical très en vogue en Côte d’Ivoire, a été entendu par la police pour avoir brandi une arme à feu dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, a-t-on appris vendredi auprès de ses collaborateurs.

“Il (Debordo Leekunfa) a été convoqué par la police criminelle d’Abidjan qui l’a interrogé lundi et mardi sur cette vidéo le présentant avec un pistolet”, a expliqué Stéphane Kokoa, son porte-parole.

La vidéo, qui a été retirée depuis, avait fait le buzz sur internet. Selon le site Afrik Soir, Debordo exhibait une arme de poing et disait : “L’heure n’est plus à la rigolade dans le coupé-décalé (…) Sig Hauer (nom de l’arme) connaît pas + I love you +”.

Son porte-parole a défendu l’artiste en affirmant : “La vidéo visait à sensibiliser la jeunesse sur le danger qui guette le mouvement Coupé-décalé, secoué par des bagarres entre célébrités”.

Les accrochages verbaux ou physiques entre artistes du coupé-décalé sont monnaie courante sur le web et parfois dans de boîtes de nuit. Selon des artistes du milieu, ces accrochages sont “parfois orchestrés à l’avance pour faire le buzz” mais “certains sont réels avec de vraies bagarres”.

La vidéo de Debordo Leekunfa avait été publiée au lendemain d’une bagarre rangée entre des proches de DJ Arafat, la grande star actuelle de la musique ivoirienne et Safarel Obiang, autre star du genre.

Le coupé-décalé, musique au rythme endiablé utilisant souvent des sons électroniques, est né en 2003 dans les boîtes de nuit d’Abidjan puis s’est disséminé dans toute l’Afrique. Il commence à conquérir l’Europe et les Etats-Unis, notamment grâce aux sportifs qui ont popularisé certains pas de danse.

Une des légendes autour du genre veut que l’expression provienne des arnaques ivoiriennes : “On coupe (on arnaque), on décale (on s’enfuit ou disparaît)”, explique le journaliste Usher Aliman, auteur de “Douk Saga, l’histoire interdite du coupé-décalé”. D’autres affirment que le nom est inspiré d’une danse traditionnelle ivoirienne.

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