Russie
Dans l’appartement qu’il occupe en banlieue de Moscou, Lamin ne conserve que quelques vêtements et une Bible, apportée dans ses bagages quand il est arrivé en Russie, comme des milliers d’autres Africains, avec un visa de supporter pour le Mondial de football tenu en 2018.
Près de huit mois après la fin de la compétition, le Gambien de 23 ans vit dans deux pièces avec neuf autres personnes, dont le bébé âgé de quelques semaines d’un couple de Congolais, et cherche à éviter l’expulsion.
“Je ne travaille nulle part et la situation n’est pas facile pour moi. Comme vous pouvez le voir, l’endroit où nous dormons est pour huit ou neuf personnes, donc c’est très, très difficile. Parfois, même pour obtenir de la nourriture c’est un problème. Les seules qui m’aident sont de bonnes personnes car aucun travail n’est pas disponible pour moi. Donc ce n’est pas facile pour moi”, confie Lamin, un migrant gambien.
Lamin est arrivé avec un “Fan ID”, document dispensant les supporters de visa pour passer la frontière. Si la plupart de ses détenteurs sont venus pour les matches, d’autres comptaient rester et trouver du travail. Leurs espoirs ont été douchés : le ministère russe de l’Intérieur accentue ses efforts pour expulser ces invités indésirables.
“Je veux vraiment y retourner (NDLR à la maison) mais j’ai juste besoin de l’argent si je retourne au Nigeria. Comme ça, au moins à mon retour, j’aurai quelque chose pour démarrer une entreprise, pour commencer à travailler”, espère Victoria, une migrante nigériane.
En Russie, certains immigrés africains essaient d’obtenir l’asile. Ils ont recours pour cela à l’aide du Comité d’assistance civique, une organisation qui travaille avec les réfugiés. Mais les espoirs sont minces. En 2017, Moscou n’a accordé ce statut qu‘à 33 personnes.
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