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Cameroun - Procès : les séparatistes anglophones insistent, "nous sommes Ambazoniens, pas Camerounais"

Cameroun - Procès : les séparatistes anglophones insistent, "nous sommes Ambazoniens, pas Camerounais"

Cameroun

Le procès pour « terrorisme » et « sécession », des leaders séparatistes anglophones a été renvoyé ce jeudi au 10 janvier prochain.

Julius Sisuku Ayuk Tabe et neuf autres accusés ont comparu ce jeudi 6 décembre devant le tribunal. Ils devraient répondre de « sécession » et de « terrorisme » dont les accuse la justice de leur pays.

Interrogés sur leurs nationalités, tous ont déclaré appartenir à la République d’Ambazonie. « Je ne suis pas Camerounais. Je suis Ambazonien », déclarait chacun d’eux.

Mais, l’affaire a été renvoyée au 10 janvier prochain, la défense ayant soutenu que l‘État avait soumis très tardivement la liste de témoins à auditionner.

Ayuk Tabe et plus de quarante autres personnes ont été arrêtées au Nigeria et remis au gouvernement camerounais depuis janvier 2018. Leur avocat a confirmé la semaine dernière que les accusations pourraient entraîner la peine de mort si elles sont déclarées coupables.

Ils avaient été maintenus au secret pendant des mois avant d‘être finalement traduits devant un tribunal militaire. Le ministre de l’Information, Issa Tchiroma Bakary, a officiellement déclaré qu’ils étaient bien pris en charge en détention.

L’Ambazonie est le nom d’un État que les séparatistes veulent créer dans les régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun. C’est la conséquence de ce qu’on appelle désormais crise anglophone.

Une crise née en novembre 2016, lorsque des Camerounais des zones occidentales d’expression anglophone ont commencé à décrier par exemple le déficit infrastructurel et la sous-représentativité dans les institutions.

Les dialogues initiés par Yaoundé, les arrestations de leaders de la sécession, les actions militaires ni le plan humanitaire d’urgence lancé par le gouvernement en juin dernier, ne suffisent pas jusqu’ici à faire baisser la tension.

Et deux ans après son déclenchement, la crise anglophone a déjà fait plus de 85 morts au sein de la force publique et tué plus de 600 civils. Par ailleurs, selon l’ONU, près de 160 000 personnes ont dû fuir leur logement à la suite des violences. L’agence nigériane de gestion des urgences (SEMA) estime pour sa part à près de 75 000 Camerounais ayant trouvé refuge au Nigeria.

Alors que des centaines de personnes ont fui la région pour s’installer dans d’autres régions du pays ou au Nigeria, les séparatistes armés continuent de se livrer à des affrontements meurtriers avec l’armée.

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