Kenya
Plus de sept mois après les élections au Kenya, le Centre Carter publie son rapport final, très critique à l‘égard de la Commission électorale et du gouvernement.
Les élections d’août 2017 au Kenya ont été un revers démocratique pour le pays, c’est en substance ce que relève le Centre Carter dans son rapport publié dans la soirée de mercredi.
L’institution basée aux Etats-Unis fait notamment mention d’un manque de transparence dans le processus électoral avec entre autres de nombreuses failles dans la compilation des résultats finaux. À titre d’exemple, le Centre Carter souligne les délais de publication des résultats : juste “trois jours après le jour du vote, sur la base des résultats de chaque circonscription et avant la réception de tous les résultats de chaque bureau de vote”.
La Commission électorale kényane est également blâmée pour n’avoir pas rendu disponible dans les temps les résultats finaux de chaque bureau de vote lors de l’annonce officielle des résultats, empêchant ainsi de les confronter.
“Le processus électoral général de 2017 au Kenya a été marqué par des troubles et des violences durant toute la période électorale, et par de violentes attaques des autorités politiques et judiciaires qui ont gravement porté atteinte à l’indépendance des institutions démocratiques et à la primauté du droit”, indique le centre.
Et maintenant quoi ?
Un rapport qui ne devrait conforter ni l’opposition encore moins le gouvernement kényan. Car bien que les résultats des élections d’août aient été annulés par la Cour suprême, l’opposition et son chef Raila Odinga ont insisté pour un remodelage de la Commission électorale, seule condition pour leur participation à la réédition de ces joutes programmées en octobre 2017.
Faute de pression suffisante de la communauté internationale, ce scrutin a finalement eu lieu avec une victoire écrasante d’Uhuru Kenyatta.
Le Centre Carter, ainsi que d’autres observateurs internationaux avaient dès lors été critiqué par l’opposition pour avoir donné leur onction à ce scrutin, et même à celui d’août.
Début janvier, l’Union européenne a vertement critiqué le processus électoral accusant même le gouvernement kényan pour son manque de collaboration lorsqu’elle voulut présenter son rapport final. Des allégations qualifiées de “malhonnêtes” par Nairobi.
La crise électorale kényane a fait au moins 92 morts dans des affrontements entre membres de l’opposition et forces de l’ordre. Jusqu‘à ce jour, le chef de l’opposition Raila Odinga refuse de reconnaître les résultats de ces joutes, et par ricochet, la légitimité d’Uhuru Kenyatta et de son gouvernement.
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