Côte d'Ivoire
Kader Ousmane Sanogo, ancien membre de la rébellion ivoirienne née en 2002, redéfinit les origines de ces années sombres. Dans son ouvrage intitulé “La vraie histoire de la rébellion ivoirienne : la difficile succession de ADO, histoire d’une guerre dévoyée par Kigbafori Soro” présenté mardi à la presse ivoirienne, il impute le financement de cette rébellion au défunt guide libyen Mouammar Kadhafi.
Présenté comme l’ex-chargé de mission d’Ibrahim Coulibaly dit IB, précurseur de la rébellion en Côte d’Ivoire, Kader Ousmane affirme s’est rendu en son temps dans le village de Kadhafi en compagnie de son chef et de l’ancien président burkinabè Blaise Compaoré. À l’en croire, l’ex-chef de la Jamahiriya libyenne a donné 60 milliards de francs CFA pour financer les rebelles et leur projet de déstabilisation après que Blaise Compaoré ait présenté le conflit ivoirien comme un conflit religieux.
“Blaise Compaoré a présenté la crise ivoirienne comme une crise qui opposait chrétiens sudistes aux Nordistes musulmans. Et que les chrétiens ne veulent pas que les Nordistes dirigent également le pays. Kadhafi s’est senti immédiatement concerné par cette affaire et nous a donné 60 milliards de francs CFA, que moi-même j’ai porté. Il y avait aussi des armes lourdes, des kalachnikovs, des pistolets, des A52, des mortiers et autres”, a-t-il confié aux journalistes présents, sans présenter aucune preuve.
Les présumés fonds auraient d’ailleurs été à l’origine de tensions entre Blaise Compaoré et Ibrahim Coulibaly, tué aux premières heures de la crise postélectorale de 2010-2011. L’ancien homme fort de Ouaga aurait utilisé une bonne partie pour renforcer l’armement de sa garde rapprochée et le RSP, a ajouté le rebelle reconverti en auteur.
Aux rumeurs qui accusent l’actuel président ivoirien Alassane Ouattara d’avoir pris une part active au financement de la rébellion ivoirienne, Kader Ousmane Sanogo répondra que “le père de la rébellion que la Côte d’Ivoire a connue n’est pas Alassane Ouattara”. S’agissant de l’actuel président de l’Assemblée nationale, Soro Guillaume, l’auteur affirme que “Soro n’a jamais combattu pour quelqu’un, il a toujours combattu pour lui seul”.
Des allégations qui pourraient bien donner une autre configuration de la rébellion ivoirienne. Mais sans preuve et avec deux des principaux témoins décédés, difficile de les attester.
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