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Ouganda : la Chine offre 9 millions $ pour l'intégration du chinois dans les programmes scolaires

Ouganda : la Chine offre 9 millions $ pour l'intégration du chinois dans les programmes scolaires

Ouganda

Le chinois intégré dans les programmes scolaires en Ouganda. Un projet qui revêt de nombreux avantages selon les deux pays.

Il seront 100 professeurs ougandais à bénéficier d’une formation d’apprentissage du chinois. Dans le cadre de son projet d’intégrer le chinois à son programme de langues vivantes, le gouvernement ougandais a pu obtenir de la Chine, une enveloppe de 30 milliards de shillings ougandais (environ 9 millions de dollars) pour la formation d’enseignants.

Vingt formateurs chinois élaboreront donc un programme qu’ils diffuseront pendant neuf mois à la centaine d’enseignants, sélectionnés par le ministère ougandais de l‘Éducation.

Annoncé l’an dernier par Kampala, l’introduction du chinois dans le programme scolaire ougandais devrait entrer dans sa phase active en 2017. Vingt mille élèves de lycées publics repartis dans 20 établissements sont pour l’instant concernés par la première phase du projet, a fait savoir Grace Baguma, la directrice du Centre national pour développement du programme scolaire (CNDPS). L‘État entend, en effet, former davantage d’enseignants et ainsi toucher le maximum d‘établissements.

Rapprocher la Chine de l’Ouganda

Avec une telle initiative, l’objectif est inéluctablement de renforcer la cohésion entre les cultures chinoise et ougandaise. Le ministre ougandais du Commerce, de l’Industrie et des Coopératives, Ken Okello, fait notamment observer l’implantation de plus en plus croissante d’investisseurs et entrepreneurs chinois en Ouganda.

Ces derniers, qui ne comprennent pas forcément l’anglais – la langue nationale en Ouganda – aimeraient parfois collaborer avec des Ougandais qui comprennent un peu leur langue.

La nécessité d’apprendre le chinois par les Ougandais pourrait également se sentir dans le commerce international. “Les Ougandais qui vont faire du commerce avec la Chine veulent apprendre des notions de chinois pour parler avec leurs vendeurs chinois”, précise-t-il.

Autre raison évoquée, les études. Parler le chinois peut du reste constituer un véritable atout pour les élèves souhaitant poursuivre leurs études en Chine.

Réaction encourageantes

A quelques mois de l’entrée en vigueur de la mesure sur l’apprentissage du chinois dans les lycées ougandais, il semble que l’enthousiasme est au rendez-vous.

“Je serai disposé à ce que mon enfant apprenne le chinois. La Chine se développe à un rythme très rapide et le reste du monde l’envie”, affirme Apolo Mujuzi, un parent d‘élève de Kampala.

“C’est fantastique que les Ougandais soient enthousiastes à l’égard du chinois. Je suis certaine que cela les aidera dans leur développement”, a renchéri de son côté la ministre ougandaise de l’Éducation et des Sports Jessica Alupo.

L’Institut Confucius, fondé en 2014 par le gouvernement chinois et implanté à l’Université Makerere, au sein duquel on peut apprendre la langue et la culture chinoise avait déjà senti cet engouement. Plusieurs dizaines de lycéens qui s’y sont inscrits ont notamment manifesté leur intérêt pour les programmes d’enseignement du chinois.

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