Bienvenue sur Africanews

Merci de choisir votre version

Regarder en direct

Infos

news

"Ils tirent, ils ramassent les corps", l'armée accusée de dérives à Port-Gentil (Gabon)

"Ils tirent, ils ramassent les corps", l'armée accusée de dérives à Port-Gentil (Gabon)

Gabon

Malgré les assurances du gouvernement, la situation semble toujours tendue au Gabon. Des témoins avancent qu’un jeune homme a été tué dans la nuit de vendredi à samedi par les forces de l’ordre, dans la capitale économique Port-Gentil. Des habitants soutiennent que des crimes sont commis par l’armée qui tente d’en effacer les traces.

Les populations de Port-Gentil se disent “traumatisées”. Alors que le Gabon a été secoué par des violences qui ont fait officiellement fait cinq morts et plusieurs blessés au lendemain de la proclamation des résultats de la présidentielle, des habitants de Port-Gentil estiment que des bavures des forces armées ont toujours cours dans leur ville.

Ce samedi, des riverains ont fait savoir qu’un jeune homme a été tué par balle dans le quartier de la Balise. La victime, qui s’appellerait Judicaël Madzou Otété, a été “tiré” dans la nuit par les forces de défense et de sécurité qui font des patrouilles nocturnes”, a fait savoir un opposant à l’AFP.

“Les parents en découvrant le corps le matin ont voulu marcher avec d’autres personnes avec le corps jusqu’au gouvernorat (autorités régionales, ndlr). Ils ont été dispersés par les forces de sécurité et de défense. Le corps a été récupéré par ces forces en présence du procureur”, poursuit-il.

Cette information n’a pour l’instant pas été confirmée de source officielle. Mais des habitants ont témoigné que les patrouilles de forces de l’ordre font de nombreuses victimes dans la capitale économique gabonaise, depuis le début des troubles mercredi.

“Ils tirent, ils ramassent les corps (pour les faire disparaître, ndlr). Nous sommes traumatisés”, a confié, dépitée, une mère de famille sous le couvert de l’anonymat. Pour elle, Port-Gentil doit également faire l’objet d’attention comme c’est le cas de Libreville.

Comme en 2009, la deuxième ville du Gabon a été le théâtre de violences après la proclamation des résultats de la présidentielle qui ont déclaré le président sortant Ali Bongo Ondimba avec 49,80 % des voix, contre 48,23 % pour son adversaire Jean Ping.

Dans la soirée du vendredi, le porte-parole du gouvernement, Alain Bilie Bi Nze, estimait que la “situation s’est largement calmée”, mais que le bilan définitif ne pouvait être donné “parce qu’il faut identifier clairement et les morts et l’origine.”

Voir plus