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Deux anciens maires rwandais jugés en France pour génocide

Rwanda

Le procès d’Octavien Ngenzi et Tito Barahira s’est ouvert ce lundi à Paris. Les deux hommes sont poursuivis pour ‘‘crime contre l’humanité’‘, ‘‘génocide’‘ et “pratique massive et systématique d’exécutions sommaires” en application d’un “plan concerté tendant à la destruction” du groupe ethnique tutsi.

Ils sont accusés d’avoir joué un rôle de premier plan dans le massacre de 2000 tutsis qui s‘étaient réfugiés dans une église, dans la ville rwandaise de Kaborondo, le 13 avril 1994.

Ce jour-là, des témoins affirment avoir vu Barahira armé d’une lance à une réunion sur un terrain de football où il aurait appelé à “travailler”, c’est-à-dire à tuer des Tutsi.

Pour son avocat par contre, “Barahira, auquel on prête une influence démesurée, était allé voir s’il pouvait faire quelque chose pour aider les réfugiés. Son co-accusé est quant à lui présenté par son conseil comme ‘‘un bon bourgmestre, dépassé par les événements”.

Le procès va durer huit semaines. Peut-être un peu plus en raison de l‘état de santé de l’un des accusés, Tito Barahira, 65 ans, qui doit subir des dialyses trois fois par semaine.

A l’ouverture, les deux prévenus ont promis de répondre aux questions de la cour, refusant d’user de leur droit au silence.

Le procès connait déjà un premier couac, le désistement d’une magistrate pressentie comme co-avocate générale. Elle a invoqué la ‘‘clause de conscience’‘ pour justifier sa décision.

C’est le deuxième procès ouvert en France en rapport avec le génocide rwandais. En mars 2014, la justice française avait condamné Pascal Simbikangwa, ancien capitaine de l’armée rwandaise à 25 ans de réclusion pour complicité de crimes de génocide.

Selon les estimations de l’ONU, environ 800.000 personnes ont été tuées par des extrémistes hutus au cours des trois mois du génocide rwandais.

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