Interview
Alors que le monde est aux prises avec les questions relatives aux pays en développement et leurs moyens de subsistance suite à l'effet paralysant des confinements et restrictions liées au coronavirus, nombreux sont ceux qui appellent au renflouement et à l'injection de capitaux dans les entreprises. En tant que membre exécutif de la Banque de développement d'Afrique australe, Mohan Vivekanandan est à l'avant-garde du développement et du déploiement de telles solutions. Il est l'invité d'Africanews.
Mohan Vivekanandan, dans quels domaines d'investissement la Banque de développement d'Afrique australe (DBSA) souhaite-t-elle se concentrer pour favoriser la reprise économique ?
Nous accordons généralement l'équivalent d'environ un milliard de dollars de prêts à long terme chaque année. Nous continuons d'investir dans les infrastructures municipales. Environ un tiers de notre financement sert à travailler avec nos municipalités pour continuer à investir dans des infrastructures essentielles comme l'eau et l'assainissement, la distribution d'électricité et le déploiement des réseaux routiers. La population des plus grandes municipalités continue de croître rapidement. Et donc il y a beaucoup de pression s’agissant des infrastructures urbaines et l'intégration régionale. Nous voulons relier physiquement l'Afrique du Sud au reste du continent. Nous connaissons tous l'Accord de libre-échange continental africain, les opportunités qui vont se créer autour. Mais cela sera possible que si les produits sud-africains peuvent être facilement exportés vers le reste du continent.
Pourquoi DBSA s'est-elle récemment aventurée dans Green Bond et comment est-elle parvenue à cette croissance ?
Il y a beaucoup d'investisseurs institutionnels qui cherchent à s'assurer que leurs fonds vont vers des infrastructures durables, y compris le financement climatique. Donc, cette facilité de 200 millions d'euros était un placement privé avec nos partenaires de longue date. L'Agence française de développement (AFD) est de notre côté. Elle nous permet d'avoir accès à un financement moyen à des taux raisonnables. Mais cela nous permet aussi d'élargir au fil du temps le pool de bailleurs de fond, parce qu'il y a beaucoup de ces bailleurs de fonds dans le monde qui sont très intéressés par le financement de projets de financement climatique. Et cela nous permet d'exploiter cette source de financement pour des projets comme les énergies renouvelables, les bâtiments verts, l'eau et les infrastructures d'assainissement.
Pourquoi des événements comme les fonds de pension et les investissements alternatifs en Afrique sont-ils si importants pour le partage des connaissances et de l'expertise du secteur ?
Il existe un lien très naturel entre l'infrastructure en tant que classe d'actifs, qui est un flux de revenus assez constant sur une longue période, avec les besoins des investisseurs institutionnels. Cela nous permet de puiser dans ces sources de financement le plus longtemps possible pour pouvoir faire ce travail et le communiquer ensuite aux investisseurs. Il s'agit vraiment de construire ce partenariat un bailleur de fonds et des investisseurs institutionnels qui peuvent fournir le capital à long terme et qui travaillent en étroite collaboration avec les porteurs de projets sur le terrain.
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