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Burundi : changement de ton envers la presse ?

Evariste Ndayishimiye devant les journalistes   -  
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AFP

Burundi

**C’est peut-être le début de la normalisation des relations entre le pouvoir et la presse au Burundi. Evariste Ndayishimiye a appelé jeudi à l’ouverture du dialogue entre le Conseil national de la communication et les médias. **

"Ce que je vous dis, ce que je vous promets, c'est que tous les différends que nous avons eus dans le passé doivent être résolus. Il y a des médias qui ont été sanctionnés. Je demande au CNC de s'asseoir avec ces médias et de trouver des solutions à ces différends afin que nous puissions y mettre un terme une fois pour toutes. Que ces médias et le CNC s'asseyent autour d'une même table et décident de travailler ensemble pour le développement du pays.’’, a déclaré le président burundais.

L’annonce a été accueillie avec appréhension par les professionnels des médias. "Nous nous félicitons de cette annonce du chef de l'Etat, s'il est sincère", a déclaré Bob Rugurika, le directeur de la Radio publique africaine, un organe indépendant incendié lors des violences de 2015.

Evariste Ndayishimiye a du reste reconnu, '_' _Un rôle jugé ‘’essentiel ‘’ par le chef de l’Etat burundais qui multiplie des gestes d’apaisement en direction de la presse. En décembre, quatre journalistes emprisonnés pendant un an, ont été libérés après avoir bénéficié d'une grâce présidentielle.

Le dégel à venir soulève cepedant une question, celle des poursuites engagées contre des responsables des médias.

‘’ Comment le Conseil National de Communication peut-il s'asseoir avec ces responsables des médias qui font l'objet de mandats d'arrêt ?", se demande Bob Rugurika.

Le paysage médiatique burundais était le plus florissant de la région. Mais la crise politique de 2015, née de la volonté de l’ex-président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat en 2015 a donné un coup d’arrêt à cette évolution.

Depuis, le Burundi fait partie des mauvais élèves en matière de liberté de la presse sur le continent.  Au moins 100 journalistes ont été contraints à l’exil depuis la crise politique de 2015. Alors que de nombreux organes ont été sanctionnés par le régulateur. Dans le classement 2020 de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières, le Burundi se classe 160e sur 180 pays.

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