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Gabon : reprise du dialogue politique avec l'Union européenne

Gabon : reprise du dialogue politique avec l'Union européenne

Gabon

Le Gabon et l’Union européenne ont repris cette semaine le dialogue politique, interrompu il y a deux ans après les critiques exprimées par Bruxelles sur la gestion de la crise post-électorale de 2016 par Libreville.

“Suspendu le 17 septembre 2017, le dialogue entre le gouvernement et l’Union européenne a repris à Libreville”, selon un communiqué du gouvernement gabonais publié cette semaine sur son site internet.

Les discussions ont repris depuis lundi à Libreville, où la responsable de la délégation de l’UE au Gabon, Rosario Bento Pais, a rencontré le Premier ministre Julien Nkogue Bekale.

“La diplomate européenne a (…) pris l’engagement d’initier un dialogue franc (…) qui devrait s’organiser autour des questions des droits de l’homme, des libertés fondamentales, de la gouvernance démocratique et, enfin, des élections”, précise le communiqué.

Le dialogue politique avait été interrompu par le Gabon notamment après l’adoption d’une résolution par le Parlement européen remettant en cause la réélection d’Ali Bongo Ondimba à la tête du pays en 2016.

Les eurodéputés avaient estimé à l‘époque que le scrutin présidentiel du 27 août ayant abouti à la réélection du président sortant avait manqué “de transparence”, ce qui à leurs yeux remettait “en cause la légitimité” du vainqueur.

Une Mission d’observation électorale (MOE) de l’UE était arrivée en décembre 2016 aux mêmes conclusions, à la grande satisfaction du rival de M. Bongo, Jean Ping, qui se proclame toujours “président élu”.

Bruxelles avait également demandé en octobre 2017 qu’une “enquête indépendante” sur les violences post-électorales soit ouverte.

Les autorités gabonaises avaient alors dénoncé à plusieurs reprises une “ingérence” de l’UE.

L’annonce de la réélection d’Ali Bongo Ondimba à la tête du Gabon, le 31 août 2016, avait provoqué des violences inédites au Gabon: manifestations contre le pouvoir, interpellations par centaines, Assemblée nationale incendiée, assaut des forces de sécurité contre le QG du rival du président sortant, Jean Ping.

Le gouvernement gabonais a fait état de trois personnes décédées lors de ces violences.

Une partie de l’opposition et de la société civile affirme avoir identifié une trentaine de morts et que plusieurs personnes sont aujourd’hui toujours à la recherche de leurs proches disparus.

AFP

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