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Soudan : la police tire des gaz lacrymogènes sur des manifestants

Soudan : la police tire des gaz lacrymogènes sur des manifestants

Soudan

Les forces de sécurité soudanaises ont tiré dimanche des gaz lacrymogènes pour disperser des manifestations anitigouvernementales qui se sont tenues à Khartoum et dans la ville voisine d’Omdourman malgré l‘état d’urgence instauré par le président Omar el-Béchir, selon des témoins.

Depuis plus de trois mois, les manifestants réclament le départ du gouvernement soudanais, accusé de mal gérer l‘économie du pays, entraînant l’augmentation des prix de la nourriture ainsi que des pénuries de pétrole et de devises étrangères.

Des Soudanais se sont rassemblés dimanche en chantant le principal slogan de la contestation —“Liberté, paix et justice”— dans le centre d’Omdourman et dans un autre quartier de la ville, ont indiqué des témoins, précisant que les manifestants ont rapidement dû faire face à des tirs de gaz lacrymogènes des forces antiémeutes.

A Khartoum, les protestataires se sont rassemblés dans le quartier de Burri, lieu de rassemblements réguliers depuis le début du mouvement, le 19 décembre, jour de la décision du gouvernement de tripler le prix du pain. Des manifestants ont également été signalés par des passants dans le marché aux légumes du sud de la capitale.

La police antiémeute a déployé ses effectifs à Burri pour maîtriser la manifestation, a affirmé un témoin sous couvert d’anonymat, ajoutant que des manifestants, brandissant des drapeaux soudanais, ont défilé dans plusieurs rues du quartier.

Les rassemblements contre la hausse du prix du pain, qui ont émergé dans la petite ville d’Atbara (est), se sont rapidement transformés en mouvement de contestation contre le pouvoir d’Omar el-Béchir, qui dirige le pays d’une main de fer depuis un coup d‘état en 1989.

M. Béchir a exclu de démissionner et a tenté de réprimer la contestation, avant d’instaurer le 22 février l‘état d’urgence dans tout le pays pour un an, durée que le Parlement a ensuite réduite à six mois.

Depuis son instauration, plusieurs manifestants ont été arrêtés pour avoir participé à des rassemblements non autorisés et jugés par des tribunaux d’exception tandis que l’ampleur et l’intensité des manifestations ont fortement baissé.

Les organisateurs du mouvement ont appelé les Soudanais à manifester dans tout le pays le 6 avril et à marcher vers les quartiers généraux de l’armée à Khartoum.

Le mouvement, plus grand défi de M. Béchir depuis son arrivée au pouvoir selon des experts, était initialement mené par l’Association des professionnels soudanais, ralliée par plusieurs partis politiques pour former un groupe nommé Alliance pour la liberté et le changement.

Selon un bilan officiel, 31 personnes sont mortes depuis le début des manifestations. L’ONG Human Rights Watch (HRW) évoque le chiffre de 51 morts.

AFP

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