Côte d'Ivoire
En Côte d’Ivoire, Flora fait partie des personnes atteintes de Noma.
Une maladie bactérienne qui s’attaque aux personnes démunies et vivant dans des conditions d’hygiène déplorables. Elle peut être traitée par voie d’antibiotiques, mais les malades n’ont généralement pas les moyens pour y avoir accès. Neuf malades sur dix en décèdent et ceux qui en réchappent, se retrouvent défigurés à vie. À la veille de son opération, Flora raconte, l’exclusion qu’elle subit depuis son enfance.
“C’est à cause de cette maladie que mes parents n’ont pas voulu que j’aille à l‘école parce qu’ils pensaient qu’ à l‘école, les gens allaient se moquer de moi”
Aujourd’hui âgée de 20 ans, Flora retrouvera peut-être le sourire grâce à cette équipe de bénévoles arrivée au cours du mois d’octobre à Abidjan. Ces médecins offrent gratuitement des soins chirurgicaux.
“Le problème, c’est que ça atteint tous les niveaux. Ca atteint la peau, ça atteint les muscles, ça atteint l’os et ça atteint la muqueuse, la peau qui est à l’intérieur de la bouche ou du nez. Donc on essaie de refaire ces tissus en amenant les tissus d’une autre part du corps” Angel Emparanza, chirurgien.
Après des heures d’opérations, voici à quoi Flora ressemble. Avec ce nouveau visage, elle espère ne plus être victime des répercussions sociales liées à cette maladie.
“C’est des gens qu’on prend pour des sorciers, qui ne sont pas reconnus comme des être humains. Ils ont quelque chose de frappant et de terrible qui les fait rejeter par toute la population” Guy Varango, professeur de médecine.
Flora et la centaine de malades ayant bénéficié de cette réparation faciale retourneront à une nouvelle vie avec beaucoup plus d’assurance.
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