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RDC : des militants d'opposition dispersés près de l'aéroport de Lubumbashi

République démocratique du Congo

Plusieurs dizaines de militants d’opposition qui se rendaient lundi à l’aéroport de Lubumbashi dans le sud-est de la République démocratique du Congo (RDC) pour accueillir leur chef de file ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes, a constaté un correspondant de l’AFP.

Le président du Rassemblement, la principale coalition d’opposition, Félix Tshisekedi, est arrivé dans la deuxième ville de la RDC à 14h30 (12h30 GMT) où des militants avaient bravé le dispositif policier mis en place pour empêcher un accueil populaire.

Vers 11H00, plusieurs dizaines de militants qui convergeaient vers l’aéroport ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes et de matraques. Deux d’entre eux ont été arrêtés par des policiers anti-émeute, a constaté un correspondant de l’AFP.

“L“ordre a été donné par la mairie de Lubumbashi de disperser tout attroupement de plus de cinq personnes”, a déclaré à l’AFP le général Paulin Kyungu, chef de la police de la province du Haut-Katanga.

Au cours d’une conférence de presse tenue le soir, Félix Tshisekedi a exigé “la libération immédiate” de ses partisans “arrêtés dimanche et lundi”, dénonçant “le viol de 4 femmes par des policiers dans les locaux de la police”.

Interrogé, le général Kyungu a qualifié cette accusation de “mensongère”, indiquant par ailleurs que “toutes les personnes arrêtées aujourd’hui (lundi) ont été relâchées”, sans préciser le sort réservé à ceux qui étaient détenues depuis dimanche.

Lundi matin, la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) avait appelé les autorités à libérer immédiatement des militants d’opposition (28 selon la police et 48 selon leur parti) arrêtés la veille alors qu’ils participaient à une réunion privée au siège local du parti historique d’opposition l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) de M. Tshisekedi.

La RDC traverse une crise politique profonde liée au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila dont le mandat a expiré le 20 décembre 2016. La Constitution ne lui permet pas de se représenter mais l’autorise à rester en fonction jusqu‘à l‘élection de son successeur.

Félix Tshisekedi a dernièrement qualifié de déclaration de “guerre au peuple congolais” l’annonce du président de la Commission chargée d’organiser des élections en RDC, Corneille Nangaa, selon lequel il n’y aurait pas d’élection pour la succession de M. Kabila avant 2019.

AFP

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