Angola
La Cour constitutionnelle angolaise a validé mercredi sans surprise les résultats des élections générales du 23 août et la large victoire accordée au Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), au pouvoir depuis quarante-deux ans.
Dans son arrêt, la plus haute instance judiciaire du pays a rejeté tous les recours en annulation pour “irrégularités” déposés par quatre partis d’opposition.
“Le dépouillement provincial a été effectué dans la période légalement établie et en respectant les procédures prévues”, a notamment tranché la Cour.
Selon le président de la Cour, Rui Ferreira, la justice a étudié tous les recours des partis et estimé que les élections avaient été “libres, transparentes et justes”. La cour a jugé “valides” les résultats des élections publiés par la commission nationale électorale.
Ces résultats définitifs ont crédité le MPLA, qui dirige le pays depuis son indépendance en 1975, de 61,07% des suffrages et d’une majorité absolue de 150 des 220 sièges du Parlement.
Conformément à la Constitution angolaise, le candidat du MPLA, l’ex-ministre de la Défense Joao Lourenço, 63 ans, doit donc être investi le 21 septembre président de la République.
Il succédera à José Eduardo dos Santos, 75 ans, qui a décidé de prendre sa retraite après un règne sans partage de trente-huit ans.
Derrière le MPLA, l’Unita (Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola) a obtenu 26,67% des voix et 51 députés, alors que la Casa-CE (Grande convergence pour le salut de l’Angola) en a recueilli 9,54% pour 16 députés.
Deux autres partis hostiles au régime, le PNS et le FNLA se sont partagés les trois derniers sièges du nouveau Parlement.
Les chefs de ces quatre partis d’opposition avaient menacé d’en “appeler au peuple” si leur recours devant la justice était rejeté. Le président élu Joao Lourenço les a en retour mis en garde contre toute “tentative d’incitation à la désobéissance civile”.
Mercredi, l’Unita a annoncé par la voix de son porte-parole, Alcides Sakala, que ses “députés élus ne siègeraient pas au parlement afin de contester les irrégularités” des élections.
L’Angola, dont la population est l’une des plus pauvres du continent africain, se débat depuis trois ans dans une grave crise économique et financière causée par la chute des prix du pétrole, sa principale source de revenus.
AFP
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