France
Les deux principaux protagonistes de la crise en Libye, le chef du gouvernement d’union nationale (GNA) Fayez al-Sarraj et le maréchal Khalifa Haftar, devraient se rencontrer mardi à Paris, sous les auspices du président français Emmanuel Macron, selon des informations de presse.
La rencontre, déjà évoquée par le journal Al-Hayat, “est prévue mardi à l‘Élysée”, le palais présidentiel français, “en présence du nouvel émissaire des Nations unies pour la Libye, Ghassam Salamé, qui a confirmé la rencontre”, affirme le Journal du Dimanche.
Joint par téléphone, M. Salamé, universitaire et ancien ministre libanais de la Culture nommé en juin émissaire onusien en Libye, s’est refusé à tout commentaire, de même que les services de la présidence et de la diplomatie françaises, interrogés par l’AFP.
Fayez al-Sarraj, soutenu par l’ONU et l’Occident, et son rival, le maréchal Khalifa Haftar, se sont rencontrés début mai à Abou Dhabi et, précédemment, en janvier 2016, peu après la désignation de M. Sarraj à la tête du GNA.
Le GNA, mis en place aux termes d’un accord négocié sous l‘égide de l’ONU, s’est installé en mars 2016 à Tripoli, mais son autorité est contestée par le maréchal Haftar, l’homme fort de l’est du pays, où il est appuyé par un Parlement élu et un gouvernement parallèle.
Le maréchal Haftar, un ancien dignitaire du régime Kadhafi, devait arriver à Paris dès ce dimanche, selon le JDD.
La France, qui s’inquiète de l’instabilité politique et sécuritaire en Libye et de la persistance d’une menace djihadiste dans ce pays, s’est dite prête à “faciliter la mission” de M. Salamé et à aider les Libyens à trouver un accord.
Dans une interview au quotidien Le Monde fin juin, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avait ainsi affirmé que “la Libye (était) une priorité du chef de l’État” français.
Il avait alors évoqué “le développement du risque sécuritaire sur fond de trafics en tous genres, notamment humains” dans ce pays et le manque “d’interlocuteurs étatiques libyens avec qui gérer cette situation”.
“Comme le Premier ministre Sarraj, (…) Haftar fait partie de la solution”, avait-il dit, en soulignant aussi que Paris “ne (pouvait) pas rester inerte”.
Récemment, la France s’est félicitée des “avancées” des forces de Haftar à Benghazi, après que ce dernier a annoncé la “libération totale” de la ville des jihadistes, en proie depuis plus de trois ans à des combats meurtriers.
Six ans après la révolte ayant mis fin à la dictature de Mouammar Kadhafi, la Libye reste engluée dans une interminable crise de transition, avec une économie en lambeaux.
AFP
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