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Bénin: ouverture du procès du scandale financier d'ICC-Services

Bénin

Le procès concernant l’escroquerie d’ICC-Services décrite comme le plus gros scandale financier du Bénin s’est ouvert jeudi devant la Cour d’assises de Cotonou.

Un procès très attendu qui verra au total la comparution devant les juges de vingt personnes, notamment pour “association de malfaiteurs”, “escroquerie avec appel au public” et “exercice illégal d’activités bancaires et de micro-finance”.

Le scandale d’“ICC-Services” (Investment Consultancy and Computering Services), du nom de la principale structure impliquée, a connu un immense retentissement lorsqu’il a éclaté il y a sept ans.

Le gouvernement béninois avait lancé en 2010 un programme de dédommagement des victimes, mais des dizaines de milliers d’entre elles réclament toujours le remboursement des sommes investies.

‘‘ICC services, ils ont tué le pays. L‘État n’a pas su gérer le dossier et moi, je veux que la justice libère les gens parce qu’ils seront en prison pour rien. Qu’est-ce que ça va donner après ? Rien, parce que je suis sûr aucun des spoliés ne sera payé, aucun !’‘. Témoigne François Johnson, Épargnant ICC Services.

La fraude, qu’une source proche de la présidence avait à l‘époque qualifié d’“affairee Madoff à la béninoise”, consistait à rémunérer les premiers investisseurs avec l’argent déposé par de nouveaux clients.

Les prévenus avaient déjà été convoqués mardi devant la justice, mais les audiences avaient été reportées à la demande des avocats de la défense, qui réclamaient la liste détaillée de toutes les victimes.

‘‘L‘État a pris les voitures, les maisons, tout a été vendu, qui peut aujourd’hui sortir, sur cent spoliés, tu ne verras même pas la moitié sortir les preuves qu’ils ont déposées de l’argent. Donc même si on dit de payer maintenant, qui va prendre ?’‘ s’interroge-t-il.

Selon un rapport du FMI, près de 150.000 personnes, peut-être davantage, auraient été spoliées entre 2006 et 2010 par des sociétés de placement, pour un montant total estimé à plus de 150 milliards de francs CFA (près de 230 millions d’euros).