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Quand les "diamants du sang" de Centrafrique sont vendus en toute liberté sur les réseaux sociaux

Quand les "diamants du sang" de Centrafrique sont vendus en toute liberté sur les réseaux sociaux

République Centrafricaine

Le “Processus de Kimberley” – le régime international de certification des diamants bruts – n’y a pu faire grand chose. Des diamants interdits à l’exportation de la Centrafrique continuent à être marchandés et vendus en toute impunité, et désormais, sur les réseaux sociaux.

Sur Facebook et WhatApp notamment, des marchands de “diamants de sang” centrafricains exposent ces pierres à toute une filière. C’est l’ONG Global Whitness qui le mentionne dans un rapport relayé par Le Monde Afrique. Global Whitness a pu en arriver à cette conclusion après s‘être fait passer pour un acheteur auprès d’un certain Sader, qui dit habiter à Beyrouth.

Ce dernier a confié à l’infiltré de l’ONG détenir des pierres provenant du sol centrafricain, mais aussi de la République démocratique du Congo. Avec toute une équipe de “Français et Belges” d’origine africaine, Sader croit avoir trouvé le bon filon pour aguicher le maximum de partenaires et de négociants et marchands.

D’ailleurs, comme l’explique Aliaume Leroy, chargé de campagne à Global Witness, les réseaux sociaux offrent à ces trafiquants de nouvelles opportunités parmi lesquelles “la vitesse de création d’un réseau de partenaires et d’intermédiaires pour amener le diamant centrafricain sur le marché international”.

En dépit d’une levée partielle de l’embargo sur les diamants centrafricains par le “Processus de Kimberley” en 2015 en raison de la grave guerre qui a débuté dans le pays en 2013, les Centrafricains ne bénéficient plus des revenus de leurs pierres.

Pourtant, jusqu‘à la chute de l’ancien président François Bozizé, près d’un quart de la population en vivait de façon directe ou indirecte. Aujourd’hui, les groupes armés en faction dans le pays ont mis un bras sur le juteux commerce de diamant. Un cercle vicieux qui continue d’alimenter la guerre dans le pays, chaque groupe armé voulant s’approprier des zones diamantifères, peu importe si elles doivent coûter le sang des populations.

Les derniers affrontements en date en Centrafrique ont fait une centaine de morts dans la ville de Bria, grenier de mines d’or et de diamants.

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