Égypte : marteau et clous pour des œuvres d'art

Mohammed Kotb, artiste égyptien, a opté pour le marteau et les clous pour créer des portraits de personnages célèbres tels que Che Guevara et Mahatma Ghandi ou même encore des icônes égyptiennes comme Om Kaltoum.

Des portraits de célébrités locales et internationales à ceux des politiciens et humanitaires sont accrochés sur les murs de la maison de Mohamed Kotb, un artiste égyptien qui se sert des clous et épingles colorées pour réaliser ses œuvres.

Depuis toujours, Kotb se sert d’outils traditionnels dans sa carrière artistique. Il y a deux ans, ce dernier a remplacé son pinceau par un marteau et des clous. Un concept qu’il a adopté après avoir vu un portrait du roi Farouk entièrement fait de clous chez son oncle.

“L’idée de clous est pratiquée en Europe, mais elle n’est pas si populaire. Au début, j’utilisais des couleurs et des pinceaux pour dessiner des portraits, mais je voulais faire quelque chose de nouveau. Une nouvelle façon de dessiner et une nouvelle forme des portraits. J’ai commencé à dessiner des portraits de personnalités célèbres comme Om Kalthoum, Ghandi, Guevara, Abou-Treika, Mohamed Mounir. C’est quelque chose qui existe, mais le pratiquer est difficile, et pas commun”, a expliqué l’artiste.

Mohammed Kotb utilise des clous importés d’Allemagne, composés d’une matière anti-rouille pas encore disponible sur le marché égyptien. Il associe également à ses œuvres de la soie, également importée et des punaises colorées.
Ses œuvres sont diversement réalisables ; il conçoit ses dessins avec un crayon ou un programme informatique spécial.

“Ma méthode pour les portraits à ongles … Il y a des portraits comme celui d’Abou Treika, ou d’autres qui sont fabriqués avec des punaises. Ils ont besoin de plus d’ordinateurs, car ils sont plus basés sur l’ingénierie que l’art d’improvisation que vous faites avec vos mains. Il existe d’autres types (d’art) qui impliquent des clous et du fil qui sont semblables à des pochoirs, où je dessine d’abord avec des graffitis, et puis ils sont placés sur l’image et dessinés avec des clous “, a-t-il expliqué.

Sa plus grande œuvre est celle du footballeur égyptien Abou Treika, qui a nécessité 7 000 clous. L’artiste a des ambitions plus grandes et ne compte pas s’arrêter là.

“Dans les archives de Guinness, il y a un artiste albanais qui a utilisé 500.000 clous. Je veux aller jusqu‘à 700.000 ou même un million de clous. Mais mon problème est que j’ai besoin d’aide. Il me faut un plus grand mur afin que je puisse créer une image panoramique de l’armée égyptienne lors de la 6e guerre d’octobre et pouvoir faire partie des records Guinness “, a-t-il dit.

Pour l’instant, les œuvres d’art de Kotb ne sont pas disponibles sur le marché et l’artiste déclare n’avoir aucun projet d’ouverture d’une galerie dans un futur proche.