Ouganda : Bobi Wine accuse la police d’agressions en pleine campagne

Bobi Wine, candidat de l'opposition à la présidentielle, s'adresse aux médias devant son domicile à Magere, près de Kampala, en Ouganda, le 26 janvier 2021.   -  
Copyright © africanews
Nicholas Bamulanzeki

La tension monte à quelques semaines de l’élection présidentielle du 15 janvier. Le candidat de l’opposition ougandaise Bobi Wine affirme avoir été battu par les forces de sécurité, aux côtés de ses assistants et de plusieurs partisans, lors d’un meeting dans le nord du pays.

Selon son équipe, l’attaque s’est produite alors que le convoi de campagne traversait la région de Gulu. Des membres des forces de sécurité auraient intercepté le groupe avant de procéder à des violences physiques. L’incident s’inscrit, selon l’opposition, dans une stratégie de répression accrue visant à entraver les activités de Bobi Wine.

Star de la pop devenue figure politique majeure, Bobi Wine – de son vrai nom Robert Kyagulanyi – se présente pour la deuxième fois face au président Yoweri Museveni, 81 ans, au pouvoir depuis 1986. Lors de la précédente élection en 2021, il était arrivé deuxième, dénonçant déjà un climat d’intimidation et de brutalités.

Dans un communiqué, Bobi Wine accuse le gouvernement de vouloir « étouffer toute opposition » à travers des agressions et des arrestations arbitraires. Les autorités, de leur côté, nient toute implication et affirment que les forces de l’ordre ne font que maintenir l’ordre public.

Cet incident ravive les inquiétudes autour du niveau de violence qui entoure la campagne électorale. Plusieurs organisations nationales et internationales appellent Kampala à garantir des élections libres, pacifiques et transparentes.

À découvrir également

Voir sur Africanews
>