Nigéria
Mardi, le syndicat nigérian du travail a entamé une protestation de deux jours à Lagos. Les manifestants, en colère, menacent de fermer des services clé, en représailles à l’inflation galopante et les affres d'une économique au bord de l'asphyxie.
"Nigérians, aujourd’hui, levons-nous et disons à M. le Président (Bola Ahmed Tinubu) ce qu’il est censé entendre et ce que nous devons dire à M. le Président. Les Nigérians ont faim. Il y a la faim dans le pays", clame Agnes Sessi, présidente du Congrès du travail du Nigeria, section de Lagos.
Depuis plusieurs semaines, l'administration fédérale du Nigeria et la société civile n'ont pas réussi à trouver la juste mesure qui amortit la flambée des prix sur le marché.
"Si vous allez au marché aujourd’hui, que vous achetez un produit, que vous revenez le lendemain, le prix ne cesse de changer. Progression spectaculaire, plus de 300 % de décembre à aujourd’hui. Impossible de continuer comme ça. Le gouvernement doit adopter maintenant une politique pour atténuer les souffrances et ramener l’inflation à un niveau minimal. Le salaire net de plusieurs travailleurs ne peut plus les ramener à la maison", déclare Folarin Opeyemi, entrepreneur/manifestant.
Dès son entrée en fonction l’année dernière, le président Bola Tinubu a mis en place une série de politiques controversées, notamment la suppression des subventions au carburant et l’unification du taux de change multiple du pays, entraînant une dévaluation du naira par rapport au dollar. Et dans un contexte de crise économique mondiale, l'inflation ne s'arrête plus. Et les solutions se font attendre.
01:00
Ghana : début des manifestations contre l'exploitation minière illégale
01:13
Cacao : les producteurs ivoiriens insatisfaits malgré la hausse des prix
00:58
Guerre Israël-Hamas : les familles d'otages manifestent pour leur libération
02:00
Ghana : les manifestants arrêtés dénoncent leurs conditions de détention
01:00
Des groupes dissidents protestent contre le gouvernement iranien devant les Nations unies
01:02
RDC : des manifestants exigent la libération des "prisonniers politiques"