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Tunisie : la vague d'arrestations fait craindre une crise politique

Dans cette photo du 20 septembre 2021, le président tunisien Kais Saied prononce un discours lors de sa visite à Sidi Bouzid, en Tunisie.   -  
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Slim Abid/AP

Tunisie

En Tunisie, les nombreuses arrestations de personnages publiques éminents font craindre une crise politique.

L'arrestation du chef du parti tunisien Ennahdha, du directeur de Mosaïque FM, la radio la plus écoutée du pays, ainsi que de plusieurs autres personnalités publiques semble marque une intensification du coup de filet lancé par le "président anti-système", Kais Saied, le 10 février dernier.

"L'État ne restera pas inactif face à ceux qui ont alimenté et cherchent à alimenter la situation sociale en augmentant les prix et en stockant les marchandises," annonce le président tunisien.

La police a également arrêté l’ancien ministre de la Justice, Noureddine Bhiri deux jours après l’arrestation du magnat Kamel Eltaief pour n’en citer que quelques-uns.

Pendant ce temps, les tunisiens sont proies à une crise économique dévastatrice et à de multiples pénuries qui rendent les produits de première nécessité comme l'huile et le café inaccessibles.

Selon le président, cette crise serait dû en majorité aux personnes arrêtées.

"Les récentes arrestations ont montré, avec des preuves, qu'un certain nombre de ces criminels impliqués dans des complots contre la sécurité intérieure et extérieure de l'État, sont ceux qui sont derrière ces crises," déclare-t-il.

Après avoir démentélé la ceinture parlementaire d'Ennahdah et de Qalb Tounis (Au cœur de la Tunisie), le parti de Nabil Karaoui, candidat à la présidentielle de 2019 et l'une des principales figures du monde de la publicité du pays, Kaïs Saied a imposé des changements radicaux par le biais d’une nouvelle constitution accordant les pleins pouvoirs à l’exécutif dans une démocratie encore fragilisée par le printemps arabe de 2011.

Plusieurs figures politiques, dont l’ancien ministre des domaines de l’Etat Ghazi Chouachi, considèrent ces arrestations comme des règlements de compte politique pour "détourner l'attention du public et intimider l'opposition".

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