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Confinement et restrictions : la jeunesse africaine durement impactée

Tinashe Mapuranga devant sa maison près de Harare, au Zimbabwe, le 25 août 2021. Âgé de 24 ans, il à être licencié de son emploi de stagiaire dans une banque.   -  
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Tsvangirayi Mukwazhi/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved.

Coronavirus

Selon une enquête menée auprès des 18 à 24 ans dans quinze pays du continent africain, les jeunes sont très impactés par les restrictions engendrées par la pandémie de Covid-19. Beaucoup ont perdu leur emploi ou ont été contraints d’interrompre leurs études.

L’avenir semblait pourtant prometteur pour Tinashe, mais la pandémie de Covid-19 a tout chamboulé. À 24 ans, il était stagiaire dans une grande banque du Zimbabwe et sur le point d’être embauché, quand le confinement a débarqué. L’entreprise a remercié le jeune homme qui, depuis, passe la plupart de son temps chez lui à s’occuper d’un minuscule potager.

"Lorsque le confinement a été imposé, je crois que c'était à la fin du mois de mars 2020, nous avons été obligés de rentrer chez nous parce qu'ils essayaient de limiter le nombre de personnes sur les lieux de travail pour contenir le virus. Cela m'a vraiment beaucoup affecté dans mes études au moment où je cherchais à développer mon expérience pour travailler en banque", explique Tinashe Mapuranga, jeune habitant de Harare.

Le confinement et les mesures prises pour enrayer la pandémie frappent de plein fouet la jeunesse africaine. Comme Tinashe, Tadiswa Zhemero ne peut plus étudier et s’inquiète pour son avenir et celui de sa famille.

"Je suis étudiante et je suis censée passer mes examens cette année, mais l'an passé, je n'ai pas pu étudier. Je n'ai eu qu’un mois pour le faire et cela m’a vraiment affecté. Quant à mes parents, ils ne peuvent plus aller travailler. Mon père est chauffeur de bus et il ne peut pas traverser la frontière parce qu'elle est fermée", raconte la jeune étudiante.

Selon les résultats préliminaires de l'enquête annuelle commanditée par la Fondation de la famille Ichikowitz et réalisée auprès de la jeunesse africaine, la pandémie a accru le taux de chômage déjà élevé chez les jeunes, qui sont cependant nombreux à ne pas se démotiver et chercher des solutions pour s’en sortir.

"L'aspect positif est que beaucoup de personnes qui ont perdu leur emploi se sont en fait tournées vers le secteur informel pour trouver du travail et générer des revenus. Ces personnes ne restent donc pas assises à attendre que d'autres résolvent leurs problèmes ou que les embauches reprennent. Elles élaborent un plan et se lancent", dit Ivor Ichikowitz, le président de la Fondation de la famille Ichikowitz, basée en Afrique du Sud.

Selon l’enquête, près de 20 % des 4 500 jeunes interrogés ont déclaré se retrouver au chômage à cause de la pandémie et 37 % ont été contraints d'interrompre ou de suspendre leurs études.