Somalie
Les Etats-Unis préparent le retrait de leurs troupes de Somalie, annoncé pour le début de l’année prochaine. Washington a déployé une importante force navale au large des côtes somaliennes pour protéger ce départ.
Le navire porte-hélicoptères USS Makin Island, avec à son bord une force expéditionnaire de quelque 5 000 soldats du corps des Marines, est arrivé lundi au large de la Somalie, a annoncé mardi le Commandement militaire américain pour l'Afrique (Africom). Et montre selon les Américains, leur "détermination à protéger le départ des troupes". Escorté de deux navires amphibies, l'USS San Diego et l'USS Somerset, il rejoint le USS Hershel "Woody" Williams, un navire de débarquement et de transport habituellement basé en Méditerranée et arrivé il y a quelques jours dans la zone, précise l'Africom.
Outre les navires amphibies, capables de débarquer et de pénétrer en territoire somalien à la poursuite d'éventuels assaillants, les Marines sont équipées d'avions et d'hélicoptères d'attaque, de drones et de missiles tactiques. Environ 700 soldats sont concernés par ce retrait. Ils assistaient Mogadiscio dans sa lutte contre les shebabs à travers des frappes aériennes notamment. Une partie de ses militaires seront repositionnés au Kenya ou à Djibouti entre autres.
Donald Trump a ordonné le retrait de la "majorité" de ces soldats d'élite "d'ici début 2021", c'est-à-dire juste avant son propre départ du pouvoir, après avoir déjà accéléré le désengagement d'Afghanistan et d'Irak pour tenir sa promesse de "mettre un terme aux guerres sans fin". La plupart des soldats déplacés seront repositionnés dans des pays voisins, comme le Kenya ou Djibouti.
Samedi, le commandant de l'Africom, le général Stephen Townsend, avait prévenu les shebab de ne pas attaquer les forces américaines pendant leur retrait, une opération pendant laquelle ils seront plus vulnérables que d'habitude. "Nous exécuterons cette mission rapidement, avec méthode et avec des forces supplémentaires pour protéger nos partenaires et nos forces", a-t-il dit. "L'ennemi doit s'attendre à une pression continue et à des représailles rapides s'ils choisissent d'attaquer".
Le général Towsend a aussi promis de poursuivre la lutte contre les djihadistes somaliens. "Soyons clairs : les Etats-Unis ne se retirent pas et ne se désengagent pas d'Afrique de l'Est", a-t-il assuré. "Nous restons capables de frapper les shebab où et quand nous le voulons. Ils feraient mieux de ne pas nous provoquer".
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