Tunisie
Face à l'impact de la pandémie de la Covid-19 sur le fleuron de son économie, Tunis vole au secours de son secteur du tourisme. L'industrie, qui représente 14% du PIB tunisien a grandement souffert de la raréfaction des touristes cette année. Pour tenter de limiter l'effet dévastateur des restrictions liées à la pandémie de Covid-19 sur le secteur crucial du tourisme, le ministre du Tourisme tunisien Habib Ammar a annoncé la mise en place d'assouplissements et aides financières afin de parer à la chute des revenus.
Parmi les mesures annoncées, le versement d'une indemnité mensuelle de 200 dinars aux salariés et aux guides touristique du secteur au chômage technique.Habib Ammar a également exigé une plus grande souplesse dans l'application par les banques du mécanisme de prêts garantis par l'Etat, afin qu'il puisse être utilisé par les entreprises touristiques en difficulté.
Le secteur du tourisme, fragilisé par un modèle économique basé sur des voyages de groupe organisés par des tour-opérateurs, avait pâti de l'instabilité puis de l'insécurité qui ont suivi la révolution de 2011. Il avait pu rebondir ces trois dernières années jusqu'à dépasser les 9,5 millions de visiteurs l'an dernier.
Mais les restrictions de voyage liées à la pandémie ont mis à genoux ce secteur convalescent et les professionnels se plaignent du manque de concrétisation des mesures annoncées jusqu'ici par les autorités.
Au 10 novembre, 1,8 million de touristes étaient entrés en Tunisie selon le ministère. C'est une baisse de 77% par rapport à la même période l'an passé. Les recettes, elles aussi, ont chuté de 60,3%, à 593,2 millions d'euros, sur la même période.
Selon la Fédération tunisienne du Tourisme, 27.000 emplois sont menacés et six familles sur dix dont le chef travaille dans le tourisme risquent de tomber dans la pauvreté.
En dépit de l'ouverture des frontières fin juin et de la dispense de test PCR jusqu'à récemment pour les touristes voyageant via des tour-opérateurs, le nombre de nuitées touristiques a connu une diminution de 80,5%, a indiqué le ministre. Les touristes "venus pour faire du camping dans le désert" auront des conditions d'accès assouplies, sans obligation de quarantaine, afin de relancer le tourisme saharien, à condition de faire partie de voyages organisés et de respecter un protocole sanitaire.
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