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L'Ouganda pressé par l'UE et les Etats-Unis de faire la lumière sur un massacre de 2016

L'Ouganda pressé par l'UE et les Etats-Unis de faire la lumière sur un massacre de 2016

Ouganda

L’Ouganda mis au banc des accusés par l’Union européenne et les Etats-Unis qui somment le pays d’ouvrir une enquête transparente sur des abus commis en 2016 par les forces armées ougandaises.

L’Union européenne et les Etats-Unis rouvrent la page sombre de l’offensive menée en novembre 2016 par l’armée ougandaise sur le royaume de Rwenzururu. Les affrontements qui s’en sont suivi entre des forces de l’ordre et les partisans de la tribu auraient tué une centaine de civils.

À présent, Bruxelles et Washington réclament justice pour les victimes de l’attaque dont les auteurs dans la police et l’armée n’ont jamais été punis. “Combien de temps vont-ils devoir attendre ?”, a questionné une déclaration de la Mission américaine en Ouganda sur Twitter, alors que l’UE a demandé l’ouverture d’une enquête transparente.

Cohabitation délicate

Pour Kampala, cependant, le verdict est clair. L’offensive menée était dirigée contre des miliciens armés. L’enquête ouverte au pénal a du reste débouché sur l’inculpation du roi Rwenzururu, actuellement détenu pour “insurrection” avec des centaines de ses sympathisants. Aucune arrestation d’acteurs militaires n’a été annoncée et le commandant de l’opération, le major-général Peter Elwelu, a été promu plus tard au poste de commandant des forces terrestres ougandaises.

Depuis son arrivée au pouvoir par un coup d’Etat il y a plus de 30 ans, le président ougandais Yoweri Museveni a du mal à gagner les faveurs de la tribu Rwenzururu. Cette dernière, installée à 340 km de la capitale Kampala, dénonce en effet une marginalisation du gouvernement central et l’accuse de parrainer une politique d’accaparement des terres.

Les affrontements de novembre 2016 se sont déroulés un mois seulement après la présidentielle en Ouganda, pendant laquelle Museveni a été désavoué à Kasese, capitale régionale du royaume de Rwenzururu. Parmi les partisans du roi arrêtés, certains envisageaient de créer une nouvelle République.

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