Au Ghana, le Princes Charles regrette le rôle britannique dans "l'atrocité" de l'esclavage

Ghana

En visite au Ghana dans le cadre d’une mini-tournée ouest-africaine, le prince Charles est revenu sur les meurtrissures de l’esclavage dans lequel il reconnaît le rôle influent de la Grande-Bretagne.

Une histoire sombre qui jalonne les relations entre le Ghana et la Grande-Bretagne, celle de l’esclavage. Alors qu’il visitait ce week-end le Ghana, d’où de nombreux esclaves ont été déportés vers l’Europe notamment, l’héritier de la couronne britannique a rouvert la douloureuse page de la traite négrière. Face à son auditoire ghanéen, le prince Charles a reconnu que la traite transatlantique des esclaves était une horrible atrocité qui a laissé une “tache indélébile”.

“Au Château d’Osu samedi, il était particulièrement important pour moi, comme lors de ma première visite il y a 41 ans, de reconnaître ce chapitre douloureux des relations du Ghana avec les nations de l’Europe, y compris le Royaume-Uni… L’atrocité de la traite négrière et les souffrances inimaginables qu’elle a causées ont laissé une tache indélébile sur l’histoire de notre monde”, a-t-il déclaré.

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Le discours du prince héritier est un nouveau pas important dans la reconnaissance officielle des dommages causés par le Royaume-Uni dans l’esclavage. “Bien que la Grande-Bretagne puisse être fière d’avoir ouvert la voie à l’abolition de ce commerce honteux, nous avons la responsabilité commune de veiller à ce que l’horreur abjecte de l’esclavage ne soit jamais oubliée”, a ajouté le prince.

En dépit de ce mea-culpa, la réparation des victimes de l’esclavage et de leur descendance est un autre débat sur lequel Londres reste moins expressif. En effet, à l’abolition de l’esclavage, le contribuable britannique a versé d’importantes sommes en guise de dédommagements aux anciens propriétaires d’esclaves, mais aucune n’a été remise aux personnes asservies. Certaines ont même été forcées de travailler pendant des années … sans salaire.

Au Ghana, le prince Charles et son épouse, Camilla, en sont à la deuxième étape d’une tournée dans trois pays africains. Il s’est déjà rendu en Gambie où il s’est félicité du retour du pays dans le Commonwealth. Ce mardi, il est attendu au Nigeria. Une mini-tournée censée, au-delà de l’aspect culturel, baliser le chemin de la Grande-Bretagne pour la période post-Brexit.