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Bissau : sanctions de la Cédéao contre 19 personnes

Bissau : sanctions de la Cédéao contre 19 personnes

Guinée-Bissau

La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a décrété des sanctions contre 19 personnalités bissau-guinéennes, dont des proches du président José Mario Vaz, pour non-respect d’un accord de sortie de la crise politique.

La Guinée-Bissau, petit Etat d’Afrique de l’Ouest, traverse des turbulences politiques depuis la destitution en août 2015 par le président Vaz de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir), auquel M. Vaz appartient également.

Après une série de mises en garde, la Cédéao a annoncé le 1er février l’entrée en vigueur immédiate de sanctions, sans en préciser la nature ni les personnes visées, finalement détaillées dans un communiqué daté du 4 février et publié mardi.

Ces sanctions prévoient une interdiction de voyager dans l’espace régional et le gel des comptes bancaires à l’encontre de 14 députés – huit frondeurs du PAIGC et six du Parti de la rénovation sociale (PRS), deuxième formation parlementaire – ainsi que de cinq proches de M. Vaz, dont son fils, Emerson Vaz.

A la suite d’une mission la semaine dernière à Bissau après la désignation le 30 janvier d’un nouveau chef de gouvernement, Augusto Antonio Artur Da Silva, la Cédéao avait dit constater que cette nomination ne répondait pas aux conditions de l’accord conclu à Conakry en octobre 2016.

“Sans l’application intégrale de l’accord de Conakry, notamment la nomination d’un Premier ministre de consensus et la formation d’un gouvernement inclusif, les conditions politiques idoines ne sont pas réunies pour l’organisation d‘élections crédibles, inclusives et apaisées”, avait estimé l’organisation régionale.

Avant la nomination de M. Da Silva, le chef de l’Etat avait annoncé que le nouveau gouvernement aurait pour tâche principale d’organiser les élections législatives dans les prochains mois.

L’accord de Conakry, conclu sous l‘égide du président guinéen Alpha Condé dans le cadre d’une médiation de la Cédéao, prévoit une “procédure consensuelle” pour choisir un Premier ministre “ayant la confiance du président” et devant rester en place jusqu’aux élections législatives de 2018.

En vertu de la Constitution, le choix du Premier ministre revient au parti majoritaire.

Or, le PAIGC ayant perdu la majorité absolue de 57 sièges sur 102 à la suite de la fronde de 15 députés, M. Vaz veut s’appuyer sur une majorité alternative, constituée des 41 députés du PRS et des 15 frondeurs.

AFP

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