Congo
La réunion de ce mercredi à Brazzaville entre représentants du gouvernement congolais et délégués de Frédéric Bintsamou dit Pasteur Ntumi devrait définir les modalités d’application de l’accord de Kinkala censé mettre fin à la crise du Pool. Mais, une feuille de route à plusieurs conditions.
Vraisemblablement, la rencontre de ce 17 janvier à Brazzaville entre des représentants du pouvoir et des éléments du rebelle Frédéric Bintsamou alias Pasteur Ntumi devrait aboutir à l’adoption d’une feuille de route pour l’application de l’accord de cessez-le-feu du 23 décembre 2017 à Kinkala afin de mettre fin à la crise dite du Pool.
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Une crise née en avril 2016 au lendemain de la présidentielle remportée par Denis Sassou-Nguesso. Commencés à Brazzaville, les affrontements armés entre la Force publique et les partisans de Ntumi se sont poursuivis dans la région du Pool au sud-ouest de la capitale congolaise. Et depuis, la crise s’est enlisée. Au point que le 23 décembre dernier les protagonistes se sont retrouvés à Kinkala, chef-lieu du Pool pour conclure un accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités.
Rimer nécessité politique avec devoir de justice
Bien qu’ayant donné son accord de principe, Ntumi avait toutefois demandé une modification du texte question d’y inclure ses revendications. Notamment la libération de tous les prisonniers politiques, l’adoption d’une loi d’amnistie générale et l’organisation d’un dialogue « inclusif » sous l‘égide de la communauté internationale.
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Or, Ntumi est sous le coup d’un mandat d’arrêt lancé par le gouvernement congolais. Lequel gouvernement explique en outre qu’il n’y a pas de détenus politiques au Congo et que les personnes en détention le sont pour des motifs de droit commun.
Dès lors, comment concilier exigences politiques et contraintes judiciaires ? Et les victimes collatérales ? Si en effet, il est reproché aux éléments de Ntumi d’avoir mis la paix en péril au Pool, des ONG dénoncent des exactions commises par des éléments de la Force publique sur les civils. Quel contenu donnera alors l’accord de Kinkala au point sur la question humanitaire ?
Une question dont dépend le modus operandi s’agissant par exemple de la réparation des dégâts matériels et psychologiques subis par les civils dont plus de 20 000 vivent dans la précarité pour s‘être installés dans des régions voisines afin de se mettre à l’abri des combats entre partisans de Numi et forces de défense congolaises.
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