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Cameroun : l'économie en panne dans les régions anglophones

Cameroun

Au Cameroun, l’instabilité dans les zones anglophones affecte le tissu économique national.

Les activités tournent au ralenti, les clients se font de plus en plus rares, l’argent circule peu et les commerçants appellent au retour à la paix pour de nouveau faire de bonnes affaires.

“En raison de la crise actuelle à Bamenda, les choses ne bougent pas vraiment. Donc, nous ne faisons que gérer. C’est difficile maintenant, avec la crise qu’on a à Bamenda”, explique Bernise Ayuk, vendeuse de volaille.

“Il n’y a pas de commerce à Bamenda, c’est grave, c’est grave, il n’y a plus de clients, Bamenda est vide, beaucoup de gens ont fui Bamenda et nous les commerçants de Bamenda ça ne marche plus, ça ne marche pas. C’est grave, c’est grave,” affirme pour sa part Bonak Marcus, commerçant.

Face à la montée de l’insécurité dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest, et des revendications sécessionnistes, le gouvernement a récemment ordonné le déploiement de l’armée sur le terrain et procédé à la fermeture de la frontière avec le Nigeria voisin. Une situation qui crée un manque à gagner pour nombre de vendeurs à la sauvette.

“Avant, nous portions plein de tomates pour aller les vendre au Nigeria et on vendait un cajot de tomates à 8 000, 9 000, 10 000 Fcfa et on avait de l’argent, on faisait du profit. Maintenant qu’on a fermé la frontière avec le Nigeria, on souffre, on vend nos tomates sur place, le cajot à 3 000, 2500 Fcfa et les gens n’achètent pas et cela reste et cela pourrit,” se lamente Josephine Amumba, vendeuses de tomates.

Abraham Tamfu autre commerçant lui, est optimiste. “Oui, nous avons besoin de paix, il faut que le gouvernement organise un dialogue comme cela la paix va régner et les affaires vont redevenir comme avant,” espère t-il.

Depuis novembre 2016, la minorité anglophone, qui représente 20 % de la population camerounaise proteste contre sa “marginalisation” dans la société. La situation sécuritaire s’est particulièrement dégradée ces derniers jours avec l’assassinat de quatre militaires dans des attaques attribuées par Yaoundé aux séparatistes anglophones.