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Les Etats-Unis ne veulent pas de Omar el-Béchir au sommet de Ryad

Les Etats-Unis ne veulent pas de Omar el-Béchir au sommet de Ryad

Soudan

Visé par un mandat d’arrêt international pour génocide dans le Darfour, Omar el-Béchir, le chef de l‘État du Soudan sera bel et bien au sommet des dirigeants du monde arabe ce week-end. Son ministre des Affaires étrangères l’a confirmé ce mercredi.

Une rencontre à laquelle participera également le président américain Donald Trump qui devrait y prononcer un discours sur l’islam modéré. Alors que le ministre soudanais des Affaires étrangères saluait ce mercredi une “normalisation” des relations entre Khartoum et Washington, les Etats-Unis ont clarifié leur position sur la venue de M. Béchir à Ryad.

“Nous sommes opposés à l’invitation ou la facilitation du voyage de toute personne visée par des mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale, y compris le président Béchir”, a indiqué l’ambassade dans un communiqué.

État non-signataire au statut de Rome, traité fondateur de la Cour pénale internationale, l’Arabie saoudite peut en toute liberté accueillir le président soudanais. Encore que les deux pays entretiennent des relations cordiales en raison notamment de la participation du Soudan à une coalition militaire arabe sous commandement saoudien impliquée dans la guerre au Yémen.

Avec les Etats-Unis, les relations sont moins amicales. Même si l’administration Obama a levé certaines sanctions contre le régime soudanais, il a toutefois maintenu le pays sur sa liste des “États soutenant le terrorisme”. Une décision entérinée par l’administration Trump qui a classé le Soudan sur une liste de six pays dont les ressortissants sont interdits temporairement d’accès aux Etats-Unis.

Malgré tout, le Soudan s’est dit disposé à collaborer avec les Etats-Unis du reste dans la lutte contre le terrorisme.

Au pouvoir depuis 1989, Omar el-Béchir est sous le coup de deux mandats d’arrêt émis en 2009 et 2010 par la Cour pénale internationale (CPI) pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis au Darfour. Le conflit qui dure depuis près de quinze ans a fait 300 000 morts selon l’ONU.

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