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L'ONU s'inquiète des risques de violences ethniques au Soudan du Sud

Sud-Soudan

Rhétorique haineuse, meurtres et viols ciblés, l’ONU s’inquiète des risques d’escalade de violences ethniques au Soudan du Sud.

L’espoir d’un retour rapide à la paix au Soudan du Sud semble s‘éloigner de jour en jour. La fracture ethnique est si perceptible que les Nations unies s’inquiètent de ses répercussions. Le constat du conseiller spécial de l’ONU sur la prévention du génocide sur les menaces d’une flambée de violences ethniques est sans équivoque. « Je suis triste de vous annoncer que ce que j’ai vu et entendu conforte mon sentiment qu’il existe un risque élevé d’escalade de violences ethniques, avec un risque potentiel de génocide. Je ne le dis pas à la légère. Au lieu de voir se développer une identité nationale sud-soudanaise, j’ai observé une polarisation extrême au sein de groupes tribaux à certains endroits », s’est inquiété le conseiller spécial de l’ONU sur la prévention du génocide, Adama Dieng.

Des menaces que le fonctionnaire des Nations Unies expliquent par « les stéréotypes et les insultes sont accompagnés de meurtres et viols ciblés de membres de certains groupes ethniques, ainsi que d’attaques violentes contre des individus ou communautés sur la base de leur affiliation politique supposée. Les médias, y compris les médias sociaux, sont utilisés pour répandre la haine et encourager la polarisation ethnique. »

  • « Il semble y avoir peu d’espoir »

Ce constat qui en dit long sur la situation chaotique dans laquelle le Soudan du Sud a sombré depuis la reprise en juillet des combats entre les rebelles de Riek Machar et l’armée régulière fidèle au président Salva Kiir. Et pour l’envoyé spécial de l’ONU rien ne semble contribuer à favoriser le retour à la stabilité. « Des violations sont en cours, la reddition des comptes n’est pas respectée, au contraire, la violence se renouvelle quotidiennement. Et tout espoir de réconciliation semble vain. La justice et la responsabilité criminelle étaient des sujets récurrents dans mes discussions pendant mon séjour, mais il semble y avoir peu d’espoir », poursuit M. Dieng.

La guerre civile qui déchire le Soudan du Sud a fait des dizaines de milliers de morts et plus de 2 millions et demi de déplacés. Et malgré l’accord signé en août 2015, la paix reste encore précaire depuis les combats de juillet à Juba.

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