Haïti
L’opposition haïtienne se radicalise et exige l’annulation du second tour de la présidentielle.
Des milliers de manifestants ont pris d’assaut les rues de Port-au-Prince à Haïti ce mardi, pour réclamer l’annulation du processus électoral en cours.
Ils exigent également la mise en place d’un gouvernement de transition dirigé par le président du Sénat, dès la fin du mandat de Michel Martelly.
Les partisans de l’opposition qui se radicalisent de plus en plus à l’approche du second tour de la présidentielle de dimanche prochain, ont érigé de nombreuses barricades sur les principales artères de la capitale haïtienne, brûlant pneus et comptoirs des commerçants.
Dans leurs slogans, ils s’en prennent à la communauté internationale. Surtout les Etas-unis qu’ils accusent de vouloir imposer Jovenel Moïse à la tête de leur pays. “Nous voulons dire à la communauté internationale que nous n’avons pas d’excuses à faire. Parce que le sort du peuple haïtien vous est totalement indifférent. Et nous savons qu’on doit se battre pour son pays. Notre pays est riche avec ses nombreuses mines d’or. Les Américains et leurs alliés veulent piller notre pays”, a déclaré l’un des manifestants.
Face aux jets de pierres des manifestants, la police a réagi en lançant des grenades lacrymogènes. Au moins une personne aurait été blessée selon le correspondant de Reuters.
Ces événements surviennent au lendemain du refus du candidat de l’opposition Jude Célestin, de prendre part au second tour de la présidentielle. Un scrutin qu’il qualifie de “farce” depuis les résultats du premier tour.
Depuis deux mois, l’opposition accuse le président Michel Martelly de fomenter “un coup d’Etat électoral” au profit du candidat du parti au pouvoir, Jovenel Moïse.
02:20
L'Afrique du Sud célèbre ses 30 ans de liberté
01:49
Togo : des centaines de candidates aux élections législatives et régionales
01:14
Afrique du Sud : le parti de Zuma résiste à une plainte de l'ANC
02:40
Afrique du Sud : un paysage électoral complexe, l'ANC menacé
01:02
Arrêt sur images du 18 avril 2024
00:45
Togo : des législatives à haut risque pour Faure Gnassingbé ?