À Maiduguri, capitale de l’État de Borno dans le nord-est du Nigeria, au moins sept fidèles ont été tués et plusieurs dizaines blessés mercredi soir lorsqu’un individu soupçonné d’être un kamikaze aurait déclenché un engin explosif à l’intérieur de la mosquée Al-Adum, selon des témoins et des sources de sécurité.
Nigeria : sept personnes tuées dans l’attaque d’une mosquée
L’explosion s’est produite vers 18 heures locales, au moment où les fidèles se rassemblaient pour la prière du soir. Selon des témoins, la scène a été marquée par la panique : 35 blessés ont été transportés d’urgence vers l’hôpital universitaire de Maiduguri et le State Specialist Hospital.
Aucune organisation n’a revendiqué l’attentat pour l’instant, mais il survient dans un contexte d’insécurité prolongée dans le nord-est du Nigeria, où Boko Haram et sa branche affiliée à l’État islamique, ISWAP, mènent depuis quinze ans une campagne de violences ciblant civils, mosquées et marchés.
Le gouverneur de l’État de Borno, Babagana Zulum, a condamné l’attaque, la qualifiant de "barbare et inhumaine". Dans un communiqué, il a appelé à une vigilance accrue dans les lieux de culte et les espaces publics, en particulier en cette période de fêtes. « Attaquer un lieu de culte constitue une profanation de sa sainteté alors que les fidèles accomplissent des actes de dévotion », a-t-il ajouté, présentant ses condoléances aux familles des victimes et ses vœux de rétablissement aux blessés.
La police a confirmé que des enquêtes étaient en cours et que des équipes de déminage avaient sécurisé la zone. « Des opérations de fouille sont en cours par les unités EOD de la police », a déclaré Kenneth Daso, porte-parole du commandement de l’État de Borno, appelant les habitants à rester calmes et vigilants.