Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) lance un appel d’urgence : les fonds humanitaires alloués à l’Ouganda seront épuisés d’ici septembre, mettant en péril la survie de centaines de milliers de personnes.
Ouganda : près de 2 millions de réfugiés menacés par la fin des aides d’urgence
Le pays accueille actuellement 1,93 million de réfugiés, principalement venus du Soudan, du Soudan du Sud et de la République démocratique du Congo, des régions ravagées par des conflits armés. Parmi eux, plus d’un million sont des enfants. Chaque jour, environ 600 nouvelles personnes franchissent les frontières. Le cap des 2 millions de réfugiés devrait être atteint d’ici la fin de l’année.
Malgré des capacités d’accueil déjà sous pression, l’Ouganda a maintenu ses portes ouvertes. Les réfugiés ont accès aux écoles, aux centres de santé et peuvent s’installer librement. Ce modèle d’intégration, reconnu à l’échelle internationale, est aujourd’hui menacé par une crise de financement sans précédent.
La baisse des contributions des principaux pays donateurs, dont les États-Unis, contraint les agences humanitaires à réduire drastiquement leur aide.
Le soutien mensuel par réfugié pourrait passer de 16 à 5 dollars.
Une baisse qui aurait des conséquences immédiates : aggravation de la malnutrition, pénuries d’eau potable et de médicaments, augmentation des violences sexuelles et risque accru de suicide chez les plus jeunes.
Dominique Hyde, directrice des relations extérieures du HCR, alerte sur les conséquences d’une inaction : davantage d’enfants mourront de malnutrition, davantage de filles seront victimes de violences sexuelles, et des familles se retrouveront sans abri ni protection si le monde ne réagit pas.
Le HCR précise que la réponse humanitaire en Ouganda n’est financée qu’à hauteur de 2 %.