Le Capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition au Burkina Faso, a affirmé sa ferme résolution lors d'une intervention télévisée à Ouagadougou, rejetant les rumeurs de fuite et critiquant vivement les médias pour leurs allégations mensongères, sur fond de tensions après une récente attaque djihadiste.
Burkina : le capitaine Traoré nie toute mutinerie et blâme les médias
Le Capitaine Ibrahim Traoré a pris la parole jeudi à la télévision nationale pour apaiser les inquiétudes au sein de l'institution, une semaine après qu'une roquette eut endommagé le siège de la RTB à Ouagadougou. Alors que diverses sources rapportaient une situation confuse dans le pays, il a fermement rejeté les rumeurs de fuite.
"Nous on ne fuit pas, jamais nous sommes soldat et ça c'est la dernière des choses qui vous vient en tête. On ne recule pas, on ne s’agenouille pas et on abandonne devant personne, à part nos parents et Dieu donc ça c'est notre mentalité comme ça", a déclaré le Capitaine Ibrahim Traoré, exprimant la détermination de l'armée face aux défis.
Confronté aux allégations de troubles au sein de l'armée, le capitaine Traoré a vivement critiqué certains médias pour leurs informations mensongères.
"Je pense que beaucoup ont compris maintenant, la plupart sont des médias menteurs, ils ont passé le temps à mentir à manipuler et aujourd’hui quand je les regarde dans leur reportage et tous ce qu'ils racontent C'est honteux et c'est très bien, ils sont arrivés à prouver à toute l'Afrique et même au monde entier qu'ils sont des menteurs. Et c'est bien je pense que la jeunesse africaine doit avoir compris que la jeunesse burkinabé doit avoir compris,....", a-t-il ajouté, soulignant l'impact négatif de la désinformation sur la société.
Cette déclaration intervient dans un contexte marqué par une attaque djihadiste le 11 juin dans le nord-est du pays, événement qui aurait suscité des tensions parmi les troupes.
Après sa visite au siège de la RTB, le président de la transition a présidé un conseil des ministres, initialement prévu le mercredi 19 juin mais repoussé au jeudi 20 juin, démontrant ainsi la continuité des activités gouvernementales malgré les défis sécuritaires.
La situation reste tendue au Burkina Faso alors que le gouvernement s'efforce de maintenir la stabilité et de répondre aux défis sécuritaires persistants dans le pays.