La Tunisie est devenue une plaque tournante majeure de l’immigration clandestine vers l’Europe. Près de 94 000 migrants sont arrivés depuis le début de l'année sur les côtes italiennes, selon des statistiques italiennes, plus du double par rapport à la même période de 2022, en provenance de Tunisie et de Libye.
"Sauver des vies", la "priorité" des garde-côtes en Tunisie
"Depuis le début du mois jusqu'à aujourd'hui, en dix jours seulement, le secteur maritime du centre a arrêté environ 3 000 migrants, dont 90 % sont Subsahariens et les 10 % restants sont Tunisiens’’, a déclaré Mouhamed Borhen Chamtouri, commandant des garde-côtes tunisiens.
La Tunisie a conclu à la mi-juillet, un ‘’ partenariat stratégique’’ avec l’Union européenne contre l’immigration. Accord assorti d’une enveloppe de 105 millions d'euros pour ce pays nord-africain financièrement exsangue.
Alors que des centaines d'Africains de Sfax, la deuxième ville de Tunisie ont été expulsés vers le désert.
"Notre première priorité est de sauver des vies humaines. Il n'y a aucun doute là-dessus. Vous avez vu qu'au cours de ces 24 heures, nous avons mené plusieurs opérations de sauvetage. Il y a eu trois bateaux qui sont tombés en panne, dont les passagers ont été sauvés, et les opérations de sauvetage n'ont pas été faciles pour nous", explique Mouhamed Borhen Chamtouri, Commandant de la Garde côtière tunisienne.
Un naufrage au départ de Sfax le week-end dernier a fait au moins 11 morts et 44 disparus. Depuis début juillet par la Tunisie de "plus de 2.000 migrants africains" vers des zones désertiques ou inhospitalières aux frontières avec la Libye et l'Algérie, selon un décompte de sources humanitaires.