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RDC : campagne de sensibilisation contre la Mpox dans le Nord-Kivu

Les volontaires de la Croix-Rouge et d'autres ONG se mobilisent à Nyiragongo, près de Goma, pour sensibiliser les déplacés de guerre au Mpox.   -  
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Cleared @Elisée Malaika for Africanews

République démocratique du Congo

La République démocratique du Congo continue à enregistrer de nouveaux cas de Mpox. La province du Nord-Kivu est déjà confrontée à une crise humanitaire sans précédent due à la guerre et aux déplacements de population ; cette nouvelle menace se profile : la variole du singe.

L'épidémie, qui sévit dans le pays depuis le début de l'année, frappe particulièrement durement les camps de déplacés, où les conditions de vie sont déjà précaires et où la propagation du virus est facilitée.

À Nyiragongo, près de Goma, des volontaires de la Croix-Rouge et d'autres ONG s'activent pour sensibiliser les déplacés de guerre à la maladie. Vêtus de vêtements de protection, ces volontaires décontaminent les abris de fortune et expliquent aux populations les mesures préventives à prendre.

"C'est très important parce que nous devons apprendre à la communauté comment prévenir cette épidémie, ce qu'il faut faire pour qu'il n'y ait pas trop de cas dans la province et aussi pour réduire les morts liés à cette épidémie", explique Béatrice Omar, agent à la Croix-Rouge Nord-Kivu. "Nous avons peur de cela parce qu'ils sont en train de souffrir dans les sites des déplacés, et nous ne voulons pas qu'ils continuent à souffrir d'autres pathologies."

Le week-end dernier, les autorités locales ont annoncé 5 cas confirmés de variole du singe dans le camp de Kanyaruchinya, l'un des plus grands camps de déplacés au monde. Au camp voisin de Don Bosco, aucun cas n'est enregistré jusqu'à présent, mais la peur est palpable chez les déplacés.

Suzanne Bauma, mère de trois enfants, vit dans ce camp depuis deux ans après avoir fui Rutshuru suite aux combats entre l'armée congolaise et les rebelles du M23. "Nous avons peur car on nous a dit que l'épidémie de Mpox a déjà touché d'autres sites de déplacés et nous avons tellement peur car on dit que cette maladie tue vite", confie-t-elle. "On a peur car si cette maladie arrive ici, nous allons beaucoup mourir car nous sommes tellement coincés dans ce camp. J'aimerais que le gouvernement nous vienne en aide. On avait fui la guerre, voilà maintenant que c'est la maladie aussi qui va nous toucher ici. Nous voulons rentrer chez nous."

Le centre d'isolement de monkeypox de Muningi, situé à une dizaine de kilomètres de Goma, enregistre de nouveaux cas chaque jour. Le personnel parle d'un afflux de malades.

Selon les données du ministère de la Santé de la RDC, plus de 17 000 cas confirmés ou suspects de variole du singe ont été détectés dans le pays depuis le début de l'année, dont plus de 570 décès.

Le gouvernement congolais devrait commencer à distribuer ses premiers vaccins cette semaine. Bien qu'aucun vaccin ne soit encore arrivé dans le pays, le ministre de la Santé a déclaré que les États-Unis avaient promis 50 000 doses et que le Japon avait annoncé en fournir 3,5 millions.

La situation dans le Nord-Kivu met en lumière les défis immenses auxquels la RDC est confrontée pour lutter contre l'épidémie de variole du singe. La guerre, les déplacements de population et le manque de ressources rendent la tâche ardue.

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