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Soudan : les taxis jaunes de Khartoum luttent pour leur survie

Un Soudanais transporte des caisses de boissons gazeuses à côté d'un taxi jaune devant le quartier général de l'armée dans la capitale Khartoum, le 27 avril 2019   -  
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OZAN KOSE/AFP or licensors

Soudan

Dans la capitale Soudanaise, l’émergence de nouveaux types de taxis qui fonctionnent par le biais des applications de transport modernes, a impacté négativement l’activité du traditionnel taxi jaune de Khartoum.

Ces taxis, entrés en service sous l’occupation britannique en 1937, constituent un patrimoine historique, typique de la ville. La plupart de ces véhicules délabrés, sont encore une bonne centaine, à patienter, parfois pendant des heures, pour trouver des passagers.

« J'exerce ce métier depuis 1977, soit près de 43 ans de service, et le taxi jaune de Khartoum fait de la résistance depuis 1939 », s’est félicité Mirghani Khalafallah, chauffeur de taxi dans la capitale soudanaise.

Il a indiqué que « plusieurs sociétés ont essayé de mettre en service des véhicules modernes pour nous contraindre à jeter l’éponge, mais le traditionnel taxi jaune de Khartoum est résilient et il le restera ».

Abadi Waqiallah, fidèle client de ces taxis, a souligné que « malgré l'émergence des moyens de transport modernes, le vieux taxi a su préserver son rôle. Il accomplit sa mission aux prix les plus bas. Le taxi est un moyen de transport respecté, son histoire est liée à celle du Soudan, et a beaucoup servi les citoyens soudanais », a-t-il conclu.

Pour Abdel Moneim Mohamed, le chef du « Syndicat des taxis » à Khartoum, l'Etat doit intervenir pour renouveler la flotte des taxis jaunes en circulation, trop dégradés pour concurrencer les nouveaux modèles de voitures : 

« Je suis dans le métier de taxi depuis 1996, et pour nous, le taxi est tout un monde qui ne peut être détruit (…) le chauffeur de taxi est un symbole du pays, qui lutte pour préserver son métier à l’ancienne, tombé aujourd’hui en désuétude », a-t-il déclaré.

Et le syndicaliste d’ajouter : « Le traditionnel taxi jaune de Khartoum ne peut disparaître du jour au lendemain, il sera là jusqu’au jour du jugement dernier ».

Les taxis étaient de véritable guides touristiques au Soudan et ont gardé leur place dans le coeur des personnes âgées, nostalgiques du passé.

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