Afrique du Sud
L'ANC, parti historique au pouvoir en Afrique du Sud a réélu lundi à sa présidence Cyril Ramaphosa, qui a échappé il y a quelques jours à une procédure de destitution. Il est aussi en difficulté depuis plusieurs mois en raison de son implication dans une affaire de cambriolage. Mais le chef d’Etat reste très populaire dans son pays malgré quelques critiques.
"Ce n'est pas une bonne nouvelle. Il a été impliqué dans le scandale de la ferme Phala Phala et j'ai entendu dire que c'était une violation de la loi. N'est-il pas en train d'enfreindre une loi ou autre chose ? Il devrait se retirer s'il est impliqué dans une fraude et un blanchiment d'argent, car quel genre de président fait cela ? Nous ne voulons pas d'un criminel comme président, alors il devrait démissionner", explique Hilda Mpiana, étudiante.
"Je lui souhaite le meilleur maintenant qu'il est redevenu président du parti. Je veux juste qu’il ait la chance de pouvoir donner le meilleur de lui-même et faire du mieux qu’il peut. C'est ce que je lui souhaite. En tant que président, il doit faire ce qui est juste pour la nation et servir le peuple comme il le mérite dans cette vie", explique Andrew Esterhuisen, entrepreneur.
Cyril Ramaphosa, 70 ans, est donc bien parti pour décrocher un second mandat à la tête du pays, si l’ANC remporte les élections générales de 2024.
"Je m'attendais à ce que Cyril Ramaphosa gagne. Avant cette conférence de son parti, il était en assez bonne forme malgré ou peut-être à cause du scandale du Phala Phala. Il a fait preuve d'un certain dynamisme politique au cours des deux dernières semaines et je pense que son parti a bien réagi à cela".
Il est clair qu'en tant que Président qui s'était fixé pour objectif de reconstruire la vie publique et de lutter contre la corruption, ces scandales ont soulevé un point d'interrogation sur son intégrité en tant que Président. Il doit donc travailler dur pour rétablir un lien de confiance et pour montrer la volonté et la détermination de son gouvernement à lutter contre la corruption", explique l'analyste politique Richard Calland.
Le chef d'Etat n'est pas inculpé dans le cadre de l'affaire du cambriolage, mais l'enquête de police se poursuit. S'il était rattrapé par le scandale, la Constitution prévoit que son vice-président lui succède.
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