Soudan
Un général de police a été tué à Khartoum ce jeudi selon la police soudanaise. Les milliers de manifestants rassemblés ont essuyé les tirs de grenades lacrymogènes des forces de sécurité.
La mobilisation ne n’essouffle pas au Soudan. Ce jeudi, la police a annoncé que l'un de ses généraux avait été tué à Khartoum en tentant de maintenir l’ordre. Jusqu'ici le face à face qui oppose policiers et manifestants anti-putsch n’avait pas fait de victime du côté des forces de l’ordre. Mais dans les rangs des manifestants, le bilan s’élevait déjà à 63 morts.
Les forces de sécurité soudanaises ont de nouveau tiré ce jeudi des grenades lacrymogènes sur des milliers de manifestants qui demandent le retour d’un pouvoir civil. Ces violences interviennent quelques jours seulement après l’arrivée dans le pays d’un l’émissaire de l’ONU. L’allemand Volker Perthes espère faire revenir tous les acteurs soudanais à la table des négociations.
Dialogue impossible
Si l'émissaire assure qu'il n'y a eu « aucune objection » de la part des militaires, les civils, eux, ont déjà rejeté pour nombre d'entre eux son idée. L’Association des professionnels soudanais, au rôle déterminant dans les manifestations anti-Béchir, a pour notamment « rejeté complètement » d’éventuels pourparlers.
Le Soudan traverse une crise politique profonde aggravée par le coup d’état militaire que le général Abdel Fattah al-Burhane a mené le 25 octobre dernier.
Abdallah Hamdok, le visage civil de la difficile transition avec qui le général était supposé partager le pouvoir a jeté l’éponge début janvier.
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