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Akwasi Frimpong et l'avenir des sports d'hiver en Afrique [Interview]

Akwasi Frimpong est le premier athlète olympique ghanéen en skeleton.   -  
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Il y a cinq ans, une nouvelle chaîne d'information panafricaine est née. La mission était simple : offrir une réponse aux personnes en quête d’un média indépendant pour le continent. Cinq ans plus tard, nous sommes toujours fidèles à cette mission. Et pour célébrer notre 5ème anniversaire, nous avons un programme spécial, comprenant des entretiens avec les principaux acteurs de l'actualité : santé, politique, économie, culture, sports. Akwasi Frimpong est un athlète olympique néerlando-ghanéen. En 2018, il est devenu le premier athlète de skeleton du Ghana. Il nous accorde un entretien depuis l'Utah, aux États-Unis.

Le bobsleigh et le skeleton ne sont pas des sports très connus sur le continent africain. Pourquoi ce sport est-il si méconnu en Afrique ?

Nous n'avons pas de neige en Afrique, certainement pas au Ghana. Un travail d’équipe doit être mis en place pour recruter de bons athlètes, entrer dans ce sport, avoir des bons membres dans la fédération et avoir le soutien du gouvernement.

Vous avez représenté le Ghana aux Jeux olympiques de 2018, une première pour la nation ouest-africaine. Quel est l'état actuel du bobsleigh et du skeleton depuis que vous avez concouru ?

Nous avons définitivement fait des progrès. Personnellement, j'ai fait des progrès en tant que non athlète, non seulement en participant au sport, mais en concourant réellement et en devenant le tout premier athlète africain de skeleton qui a gagné une compétition.

La Gambie n'est pas en compétition. Le Nigeria est toujours en compétition. Nous avons l'Afrique du Sud. Nous avons également un Togolais en compétition. Il y a donc des progrès qui sont réalisés. Ce n’est pas très médiatisé, mais il se passe des choses.

En tant que partie prenante, comment travaillez-vous pour accroître l'enthousiasme des gouvernements et de la population en général ?

Je continue à partager mes compétitions, mes entraînements, mes courses. Ce qu'il y a de bien avec les réseaux sociaux, c'est que vous pouvez toucher beaucoup de gens en Afrique aussi. Il y a tellement d’enthousiasme, surtout au Ghana, de gens qui veulent faire partie de ce sport. J'ai également reçu le soutien de la Ghana National Gas Company, ce qui est énorme pour un Africain ou une entreprise ghanéenne de soutenir un sport d'hiver. Cela montre clairement qu'il y a une certaine attention et qu'il y a un bon avenir pour les sports d'hiver en Afrique. Le Comité olympique m'a également soutenu par le biais d'une bourse.

En plus de ces petits succès, quel est le plus grand objectif selon vous ?

Le plus grand objectif est d'amener plus de gens à pratiquer les sports d'hiver dans toute l'Afrique. Cela me passionne de faire participer plus de gens. Ce n'est pas si facile. C'est un sport très coûteux et spécifique. Nous devons donc mettre les choses en place pour réussir dans ce domaine. Je m'entraîne pour les Jeux olympiques d'hiver de 2022, où j'espère concourir et bien faire pour l'Afrique. Et peut-être apporter la toute première médaille africaine aux Jeux olympiques d'hiver !

Où voyez-vous ce sport sur le continent dans les cinq prochaines années et qu'est-il nécessaire pour le faire aboutir ?

A l'approche des JO de 2022, les critères ont totalement changé. Il n'y a plus de représentation continentale pour l'Afrique. Ce qui signifie que nous devons nous qualifier au même titre que certaines de ces grandes nations. Cela va rendre la tâche très difficile, mais il faut continuez à travailler dur. La Gambie et le Ghana doivent travailler dur pour y arriver. Les prochains JO auront lieu en Italie, à Catane, en 2026. Nous espérons que davantage d'athlètes du continent africain participeront à des compétitions de haut niveau à ces JO.

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