Nigéria
Le général de brigade Tarelah Paul Boroh, ancien conseiller du président Buhari devrait bientôt comparaître devant la justice pour répondre des chefs d’accusation dont le détournement de plus de 97 millions de dollars.
On devrait bientôt en savoir davantage sur ce que des Nigérians appellent désormais « Affaire Boroh » du nom de Paul Tarelah Boroh, général de brigade au sein de l’armée et ancien conseiller spécial du président Muhammadu Buhari sur le Delta du Niger.
Brigadier General Tarelah Paul Boroh (rtd), arraigned for theft of Amnesty funds https://t.co/HWaKqfHwMA pic.twitter.com/0LluGmQgNs
— Btlsblog.com (@Betalens) October 4, 2019
Selon des médias locaux, l’officier et son co-accusé, le Docteur Hanafi Musa Moriki devraient comparaître devant le tribunal à partir de novembre prochain. Ils sont poursuivis pour neuf chefs d’accusation dont abus de confiance, fraudes et détournement de fonds. Des transactions qui leur auraient rapporté près de 97 millions de dollars (plus de 58 milliards de francs CFA).
Des faits niés en bloc par les prévenus dont les avocats plaident pour une libération sous caution. Doléance rejetée jusqu’ici par la chambre criminelle du tribunal d’Abuja.
Né le 17 juillet 1958 à Lagos dans l‘État du même nom, Tarelah Paul Boroh est un général de brigade de l’armée nigériane. Si sa notoriété n’est pas trop liée à sa carrière militaire, son parcours politique a tout de même contribué à sa renommée.
La guerre contre la corruption
Tout commence en 2015 lorsqu’il est nommé conseiller spécial sur le Delta du Niger du président Muhammadu Buhari nouvellement élu. Une tâche que le général assumera sans anicroche…. Jusqu‘à ce 19 mars 2018.
Ce lundi-là, une équipe de policiers débarque au domicile privé de l’officier supérieur. Et y trouve 9 millions de dollars en liquide. Ce qui a vraisemblablement réconforté dans leurs suspicions, la Commission nigériane contre les délits économiques et financiers (EFCC) et le Bureau du conseiller national pour les Affaires de sécurité (ONSA).
Des instruments chargés de mettre en musique la politique de lutte contre la corruption de Muhammadu Buhari. « La corruption n’aura pas de place dans mon administration », promettait en 2015, pendant la campagne électorale, l’actuel homme fort d’Abuja.
Considérée par les détracteurs de Buhari comme une institution partiale traquant seulement des opposants, la lutte contre la corruption telle que menée par Buhari a déjà frappé une vingtaine de personnes dont des proches du chef de l‘État nigérian. À l’image d’Ibrahim Tumsah, directeur financier pour le ministère nigérian du Travail, de l‘énergie et du logement et son frère Tijani Tumsah, membre du comité présidentiel pour la gestion de la crise dans le nord-est du pays sont traqués pour fraude après la découverte de voitures de luxe et de véhicules blindés à leurs domiciles lors d’une série de perquisitions à leurs domiciles l’année dernière.
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