Mali
Une réunion du comité de suivi de l’accord (CSA) de paix d’Alger de 2015 censé rapporter la paix au Mali, qui devait se tenir pour la première fois mardi à Kidal (nord), a été reportée par Bamako “pour des raisons d’Etat impératives”, selon une lettre du président du CSA consultée par l’AFP.
Ces réunions du CSA, au nombre de 37 depuis 2015, réunissent les trois parties signataires de l’accord — le gouvernement malien, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, rébellion à dominante touareg) et la Plateforme (composée de groupes armés pro-gouvernementaux)— pour surveiller sa mise en application.
C‘était la première fois depuis 2015 qu’une réunion du CSA devait être délocalisée dans le nord du Mali, symbole d’un retour progressif de l’Etat malien dans les régions du nord et de l’application de l’accord de paix.
Mais dans une lettre obtenue mardi par l’AFP, le président du CSA, l’Algérien Ahmed Boutache, a indiqué aux membres du comité de suivi que la réunion de Kidal avait été reportée par Bamako “pour des raisons d’Etat impératives”.
A cette réunion devaient assister, en plus des membres du comité de suivi, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta et le ministre algérien des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum.
Intervention d’“éléments nouveaux”
“Des éléments nouveaux (sont) intervenus”, a déclaré lundi devant des diplomates, pour justifier ce report, le chef de la diplomatie malienne, Tiébilé Dramé, sans plus de précisions, selon une source diplomatique à Bamako.
La ville de Kidal, sous le contrôle de la CMA, est au coeur de la zone sahélienne en proie à des violences jihadistes et communautaires depuis mars-avril 2012. A l‘époque, la région était tombée sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.
Les groupes rebelles avaient signé en 2015 l’accord de paix avec Bamako, tandis que les jihadistes continuent de sévir dans une large partie du Sahel malgré des interventions militaires étrangères (française et de l’ONU) et la présence d’une force de la coalition régionale G5 Sahel aux résultats encore très minces.
La 38e réunion du CSA devra finalement se tenir à Bamako et, selon le souhait de M. Boutache dans sa lettre, “d’ici la fin de la semaine”.
AFP
08:26
RDC : gouvernement et M23 se rencontrent au Qatar [Africanews Today]
00:58
Drone abattu au Mali : l'AES rappelle ses ambassadeurs en Algérie
01:23
AES : Lavrov accuse l'Ukraine de déstabiliser le Sahel
01:06
Les ministres des Affaires étrangères de l'AES attendus en Russie
Aller à la video
Arrêt sur images du 7 mars 2025
Aller à la video
Au moins 25 morts dans une attaque dans le nord du Mali